Assurance chômage et santé au travail : la CFE-CGC appelle à traiter le vrai problème

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFE-CGC

 

Reçu à Matignon pour évoquer les prochains dossiers de l’agenda social, François Hommeril a rappelé la vive opposition de la CFE-CGC à la dégressivité des allocations chômage pour les cadres. Le président confédéral a par ailleurs salué les conclusions du rapport Lecocq sur la santé au travail. 

#RentréeSociale “Sur l’assurance #chômage, La CFE-CGC est contre la discrimination des cadres et la dégressivité des allocations. Ce n’est ni prioritaire ni efficace au plan économique.” @fhommeril @Matignonpic.twitter.com/pxzYTU4lzZ 

— CFE-CGC (@CFECGC) 30 août 2018 

Nouvelle réforme de l’assurance chômage et des règles d’indemnisation, santé au travail et refonte du système d’indemnisation des arrêts maladie : le gouvernement a présenté aux partenaires sociaux les prochains chantiers souhaités par l’exécutif au menu de l’agenda social. Reçue le 30 août par Edouard Philippe, la délégation CFE-CGC a fait valoir ses premières observations.  

 

  • Dégressivité des allocations chômage pour les cadres : une ligne rouge pour la CFE-CGC

 

Sur l’assurance chômage, François Hommeril, président confédéral, a confié au Premier ministre combien la proposition estivale du député de la majorité Aurélien Taché (LREM) sur une possible dégressivité des allocations chômage pour les cadres constituait une ligne rouge pour la CFE-CGC : « Pour nous, c’est un tabou. C’est du populisme au sens propre du terme, en désignant à la vindicte une catégorie particulière pour éviter de regarder les vrais problèmes. J’ai répété à Edouard Philippe que je ne pouvais pas croire que le gouvernement s’avancerait sur ce terrain. »Sur le fond, la CFE-CGC rappelle que l’assurance chômage est un système assurantiel et que ce sont les cotisations assises sur les salaires des cadres et de l’encadrement qui permettent de verser des allocations à ceux qui n’ont pas de travail. Et donc de préserver un haut niveau de solidarité. « Si on venait à rompre ce principe en ne s’attaquant, en termes de dégressivité, qu’aux cadres, en invoquant en plus le critère de justice sociale, ce serait scandaleux et surtout inefficace économiquement », confiait récemment François Hommeril sur France Info.  

  • Créer les conditions pour favoriser le retour à l’emploi

Opposée à la dégressivité, la CFE-CGC en appelle à traiter le vrai problème, à savoir créer les conditions pour favoriser le retour à l’emploi : « Il faut trouver les moyens de superposer le désir de travailler pour quelqu’un qui est privé d’emploi, et le besoin des entreprises qui n’arrivent pas à recruter pour développer leur activité. » Pour la CFE-CGC, les entreprises peinent à attirer les compétences et à recruter car l’accès au marché de l’emploi est très inégalement réparti sur le territoire et selon la taille des entreprises. « Plutôt que de chercher à faire de la radiation à tout crin, il faut mener des expérimentations et mettre des moyens pour conseiller et encadrer les demandeurs d’emplois sur de vrais projets de réinsertions et de requalifications professionnelles », préconise François Hommeril. Sur la santé au travail, la CFE-CGC souscrit assez largement aux conclusions du rapport Lecocq remis au gouvernement le 28 août pour renforcer la prévention des risques professionnels. « Nous partageons bon nombre des conclusions d’un rapport qui va dans le bon sens avec des perspectives intéressantes pour traiter les problèmes », souligne François Hommeril.  

  • « Un lien très clair entre l’absentéisme au travail/les arrêts maladie et les conditions de travail »

Sur la question des indemnités journalières (IJ), la CFE-CGC a rappelé en préambule qu’il existe, dans les entreprises, un lien très clair entre l’absentéisme au travail/les arrêts maladie et les conditions de travail. « Nous souhaitons donc prendre le temps d’examiner précisément ce sujet et attaquer également le problème sous l’angle de l’organisation du travail », explique François Hommeril.  

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...