François Asselin, président de la CPME, a accordé une interview exclusive à Tripalio sur la question des pertes d’exploitation dans le cadre du confinement. Sur le fond, il livre quelques confessions qui en surprendront plus d’un sur la façon dont la profession a négocié avec les représentants de ses clients… Cet avis confirme le sentiment que nous avons répété à plusieurs reprises dans nos colonnes : la stratégie de (non-)communication des assureurs risque de laisser de lourdes traces pour l’image de la profession.
On écarquille les yeux en découvrant que la FFA n’a visiblement pas cherché à construire une relation de confiance avec la CPME, à la manoeuvre pour défendre (avec succès) les intérêts des patrons de PME mis en difficulté par le confinement et la fermeture imposée des activités recevant du public. Dans la pratique, cette stratégie de silence ne peut être que perçue par la communauté des entrepreneurs comme la manifestation d’une arrogance qui laissera des traces.
Nous partageons le diagnostic de François Asselin selon lequel le coût en termes d’image sera très lourd, et le coût financier final pour la profession bien plus élevé que si une vraie négociation s’était nouée.