Arrêts de travail : quels sont les motifs et comment y remédier ?

Le nouveau baromètre de Malakoff Médéric Humanis (MMH) sur l’absentéisme au travail montre que près d’un salarié sur deux a été en arrêt de travail au cours des 12 derniers mois. Plus d’un salarié sur trois avait d’ailleurs déjà été arrêté en 2018. Le baromètre propose une série de mesures qui permettent d’avoir un aperçu global de la situation actuelle.

 

Les données proposées par MMH donnent aussi des informations clefs sur les cadres qui sont les plus prompts à refuser de s’arrêter de travailler. La problématique du présentéisme en entreprise est l’un des points importants de l’étude. 

 

Les typologies des arrêts de travail en 2019

Le baromètre montre que sur les 44% de salariés qui ont été arrêtés ces 12 derniers mois, 37% ont été arrêtés plusieurs fois. Les arrêts de travail sont prescrits pour 71% des cas par le médecin traitant du salarié. 

On apprend que 18% de ces arrêts de travail sont liés à des troubles psychologiques et/ou à de l’épuisement professionnel. Les deux grandes raisons principales d’un arrêt de travail restent la maladie ordinaire (36% des arrêts) et les troubles musculo-squelettiques (25% des arrêts). 

Les troubles psychologiques et/ou l’épuisement professionnel sont cités comme motif d’un quart des arrêts de longue durée (en 2e position derrière les accidents et traumatisme qui sont à 25%). Ils sont cités comme motif de 20% des arrêts moyens (en 3e position derrière les maladies ordinaires et les troubles musculo-squelettiques), et dans 11% des arrêts courts (en 4e position derrière les maladies ordinaires, les troubles musculo-squelettiques et les accidents et traumatismes). 

Enfin on note que seulement 13% des arrêts de travail sont liés uniquement à un contexte professionnel. Ce qui n’empêche pas le contexte professionnel d’être combiné à d’autres raisons pour justifier un arrêt de travail dans 19% des cas. Ce sont donc 32% des arrêts de travail qui sont liés au contexte professionnel. 

 

Les cadres sont les plus nombreux à ne pas se mettre en arrêt de travail

Malgré une prescription d’arrêt de travail, 17% des salariés décident de ne pas du tout s’arrêter et 11% décident de ne pas prendre en totalité leur arrêt. Ces statistiques sont en hausse par rapport aux données datées de 2016. Ce sont surtout les arrêts variant de 1 à 15 jours qui ne sont pas du tout pris par les salariés. Du côté des arrêts qui ne sont pas respectés en totalité, ce sont ceux qui durent entre 6 et 30 jours qui sont concernés. 

Il ressort du baromètre MMH que 72% des managers continuent à travailler alors qu’ils étaient malades au cours des 12 derniers mois. Si l’on prend les salariés dans leur globalité, ils sont tout de même 65% dans ce cas. Or, les personnes qui n’ont pas pris un arrêt de travail qui leur était prescrit le regrettent à 47% : cela veut dire que plus de la moitié des salariés trouvent un bénéfice (aussi bien professionnel que personnel) dans le fait de ne pas s’arrêter de travailler. 

S’agissant des cadres, ceux-ci estiment que s’absenter ne fera que provoquer une surcharge de travail lors de leur retour en entreprise. En effet, déléguer ses missions n’est pas toujours aisé lorsqu’on est manager. Pourtant, continuer de travailler en étant malade augmenterait les chances de faire une rechute et pourrait aussi mener, in fine, à un burn out. 

L’une des solutions proposées par MMH serait le télétravail thérapeutique qui permettrait aux salariés de continuer à travailler de chez lui, à son rythme, au lieu d’être en arrêt de travail. 63% des salariés interrogés par MMH seraient favorables à cette solution et 80% des dirigeants le seraient. Cependant, le médecin garderait la main sur le choix de cette solution qui devrait prendre la forme d’un compromis entre le travail et le repos nécessaire du salarié. 

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