Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs U2P
À travers son intervention, le Président de la République a montré qu’il avait compris la colère d’une partie des Français. L’U2P salue les premières réponses qu’il a apportées à la détresse qui s’est manifestée depuis trois semaines, ainsi que la priorité qu’il met à améliorer le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent.
De même l’U2P accueille favorablement les premières mesures d’urgence économique et sociale qui se traduiront par une hausse de pouvoir d’achat dès 2019 et qui ne feront pas porter l’effort sur les entreprises dont l’activité a été mise à mal par le mouvement des « Gilets jaunes ». Ainsi, l’augmentation du SMIC de 100 euros par mois se fera sans surcoût pour les entreprises, les employeurs pourront de manière facultative verser une prime de fin d’année défiscalisée et exonérée de charges, et le dispositif des heures supplémentaires défiscalisées et désocialisées a été annoncé.
En tant que partenaire social, l’U2P participera avec toutes ses composantes au débat national annoncé par Emmanuel Macron dans un esprit constructif et avec la volonté de placer les artisans, commerçants de proximité et professionnels libéraux au coeur des choix de société à venir. Elle attend des mesures d’équité fiscale et sociale pour un même métier et un même territoire, ainsi qu’une politique de revitalisation des centres villes et centres bourgs.
L’U2P demande en outre que la voix des plus petites entreprises soit enfin reconnue, à la hauteur de leur contribution à l’économie du pays.
L’U2P appelle enfin les « Gilets jaunes » à accepter la main tendue par le Président de la République et à s’interdire toutes actions de blocage qui, au cours des prochaines semaines, fragiliseraient encore plus le tissu économique.
Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs Medef
Le Medef prend acte des déclarations et des décisions du Président de la République. Il appelle maintenant à un dialogue apaisé.
L’ensemble de l’économie française souffre depuis un mois des blocages et des violences liées au mouvement des gilets jaunes. Il est urgent que la liberté de circulation et de commerce soit rétablie partout en France pour que l’activité économique puisse reprendre. Les mesures annoncées en matière de pouvoir d’achat sont de nature à répondre aux attentes exprimées, sans pénaliser la compétitivité des entreprises. En particulier la hausse du salaire d’un travailleur au SMIC de 100 euros net, sans coût supplémentaire pour l’employeur, et la défiscalisation des heures supplémentaires. Les entreprises qui en ont la capacité pourront se saisir de la possibilité d’octroyer une prime exceptionnelle à leurs salariés. Il importe désormais d’aller de l’avant, après des semaines qui ont été destructrices pour de nombreuses entreprises, de refaire fonctionner l’économie et de valoriser au mieux le travail de chacun. Ces mesures doivent nous encourager à désormais nous projeter positivement dans la reprise d’une activité normale. Le nouveau contrat pour la Nation doit aussi être l’occasion de permettre aux entreprises de créer de la richesse et de l’emploi dans de meilleures conditions alors même qu’elles subissent depuis longtemps, comme leurs salariés et l’ensemble des contribuables, une surfiscalité par rapport au reste de l’Europe. Le Medef participera activement au débat national et aux différentes réunions de concertation dans les territoires.
Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs CPME
Le Président de la République a annoncé un certain nombre de mesures destinées à augmenter le pouvoir d’achat des salariés.
Les heures supplémentaires défiscalisées et nettes de charges sociales étaient réclamées par la CPME. Cela devrait inciter les employeurs à y recourir davantage tout en permettant aux salariés de ne pas payer d’impôt, et ce sans grever les finances publiques. Il s’agit donc là d’une vraie bonne mesure qui concernera près de 9 millions de salariés.
La prime défiscalisée et nette de charges, à l’initiative de l’employeur, est également positive. Il convient toutefois – pour éviter de laisser penser que l’ensemble des salariés en bénéficieront – de bien préciser que le nombre de PME en capacité de distribuer une prime de ce type restera malheureusement limité.
Quant à la hausse de 100€ du SMIC, le fait qu’elle soit annoncée “sans coût pour l’employeur” est fondamental. Dans le cas inverse de nombreuses entreprises, dont les marges sont plus que réduites, auraient été en grande difficulté. Il reste cependant à attendre les conditions de mise en œuvre en étant particulièrement vigilants sur les éventuels effets induits en particulier sur les grilles salariales.
On peut enfin regretter que le périmètre et le calendrier des “baisses d’impôts et de dépenses publiques plus rapides” n’aient pas été dévoilés. Il s’agit pourtant d’une priorité.
Quoiqu’il en soit, il est maintenant essentiel que l’activité économique puisse repartir normalement pour ne pas que les artisans, commerçants, chefs d’entreprise de TPE et de PME continuent à en subir les conséquences.
Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT
Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont toujours rien compris : le cap libéral et l’austérité sont maintenus. Dans une allocation enregistrée de 13 minutes, le président de la République s’est livré à un véritable exercice d’enfumage ! Une opération de communication alliant menaces, misérabilisme et mea culpa hypocrite, dès les premières minutes de son intervention…
Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont toujours rien compris : le cap libéral et l’austérité sont maintenus.Dans une allocation enregistrée de 13 minutes, le président de la République s’est livré à un véritable exercice d’enfumage ! Une opération de communication alliant menaces, misérabilisme et mea culpa hypocrite, dès les premières minutes de son intervention. Multiplication de tours de passe-passe ; de vieilles recettes d’un vieux monde qui poursuit une politique d’austérité subie depuis 40 ans. Le président tourne le dos aux revendications légitimes des salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des jeunes et des retraités.Rien pour le point d’indice des fonctionnaires, au contraire de graves menaces sur les services publics.Rien pour les jeunes qui subissent des violences et une répression inacceptables. L’inégalité d’accès aux études demeure la règle.Rien sur les salaires et la reconnaissance des qualifications et de l’expérience professionnelle.Rien sur la justice fiscale et rien sur l’ISF et le CICE.Rien pour l’augmentation du Smic. Les 100 euros pour les travailleurs payés au smic, sans 1 euros pour l’employeur, ne sont qu’une anticipation de l’augmentation de la prime d’activité, déjà prévue dans le budget du gouvernement.Rien pour la revalorisation des pensions limitée à 0,3% alors que l’inflation va dépasser les 2% en 2019.Rien pour les privés d’emplois mais, au contraire, la poursuite de la remise en cause de leur indemnisation.Rien à payer pour le patronat, une prime de fin d’année au bon vouloir du patronat et défiscalisée ; l’augmentation des salaires compensée par la CSG ; les heures supplémentaires désocialisées.Cap gardé sur les réformes engagées de l’assurance chômage, les retraites et la réforme de l’État. Les grands épargnés de ce discours sont les actionnaires, le patronat et les plus riches : aucune contribution ne leur est imposée.
Pour la CGT, les revendications auxquelles il faut répondre, pour « Un état d’urgence économique et social », sont : l’augmentation immédiate du Smic, des salaires, des pensions, du point d’indice dans la fonction publique, plus de justice fiscale, le rétablissement de l’ISF, l’exigence des négociations sur les salaires dans les entreprises, des services publics qui répondent aux besoins, la relance de la politique industrielle. Finalement, un discours pour rien pour toutes celles et ceux qui ont du mal à vivre au quotidien.
La CGT appelle à poursuivre les mobilisations et à agir par des grèves dans les entreprises et des manifestations, le 14 décembre, à partir des revendications avec des salariés.