Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.
La nouvelle est tombée à l’issue du conseil d’administration de l’Unedic réuni le 30 juin. Après déjà deux années de faible augmentation, la revalorisation des allocations chômage qui concerne près de 3 millions de personnes, s’établit à 0,4% au 1er juillet
Loin, bien loin de la revalorisation demandée par les organisations syndicales. En pratique, l’allocation minimale (appliquée à l’ensemble des allocataires dès le 1er jour d’indemnisation) passe de à 29,26€ à 29,38€ par jour et la partie fixe de l’allocation est portée à 12,05€. La CFDT, qui s’est abstenue lors du vote pour marquer sa désapprobation (un vote contre aurait conduit à une augmentation nulle), proposait une augmentation de 1,2% des allocations au regard de la revalorisation du smic (+1,2%), des minima sociaux (+0,9%), mais aussi afin de « tenir compte de l’évolution des prix, qui ont fortement augmenté pendant le confinement, et particulièrement impacté le pouvoir d’achat de ceux qui ont perdu leur emploi », rappelle Marylise Léon, secrétaire générale adjointe en charge des questions d’emploi et d’assurance chômage.
Nouveaux paramétrages
Pour les allocataires, dont la moitié touche moins de 860 euros par mois, cette revalorisation à minima est un nouveau coup dur. Beaucoup espéraient en effet un geste, alors que le gouvernement a décidé de repousser à la fin juillet sa décision de modifier les paramètres de sa réforme qui pénalise particulièrement les plus précaires. Ces nouvelles règles pourraient entrer en application au 1er septembre, mais viendront elles abroger celles initialement prévues au 1er avril, et repoussées au 1er septembre du fait de la crise ? Les organisations syndicales sont pour le moins méfiantes, et continuent de demander l’abrogation pure et simple de la réforme et une remise à plat des règles d’assurance chômage. « Il faut faire vite, car un statut quo risquerait de plonger des dizaines de milliers de personnes dans une précarité absolue, mais il faut faire cela correctement », assure Marylise Léon, Dans ces dernières prévisions financières publiées fin juin, l’Unedic anticipe une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de l’ordre de 900 000 en 2020 (dont 630 000 indemnisés).