L’observatoire Diot-Siaci de l’absentéisme a publié hier un communiqué de presse relatif à l’évolution de l’absentéisme des salariés en 2021.
Il met d’abord en évidence un retour à la normale progressif dans ce domaine. “En baisse pour 2021, le taux d’absentéisme global pour l’année écoulée est de 4,94% et se rapproche du niveau observé avant la crise du Covid-19. Ainsi, plus d’un tiers des salariés ont été en arrêt au moins un jour durant l’année” décrit en effet l’observatoire. Ces arrêts sont notamment liés à la Covid-19, mais pas seulement : “En 2021, 44% des arrêts de travail étaient liés au Covid-19. Cependant, les troubles musculosquelettiques (15%) les risques psychosociaux (14%) et les accidents de travail (12%), qui constituent des enjeux majeurs de santé au travail, restent très présents dans les motifs cités par les salariés absents”.
Le communiqué précise d’autre part quelque peu le profil des salariés ayant dû s’absenter de leur poste de travail. Ils se rajeunissent : “l’absentéisme a augmenté pour les moins de 35 ans entre 2019 et 2021 (+11,6%), alors qu’il demeure plutôt stable pour les plus de 35 ans (+0,6%)”. Ils appartiennent plus fréquemment qu’auparavant au groupe des non-cadres : “l’absentéisme des cadres a diminué de plus de 10%, celui des non cadres a augmenté de 7%” – l’étude notant tout de même que la durée des arrêts des cadres tend à être supérieure à la durée des arrêts des autres catégories de salariés. Enfin, les salariés habitant loin de leur lieu de travail contribuent plus que les autres à l’ampleur du phénomène de l’absentéisme : “on note que le temps de trajet a un impact fort sur le nombre moyen de jours d’arrêts sur l’année (3 jours pour les personnes qui ne se déplacent pas contre 7,8 pour les salariés qui ont une durée de trajet de plus d’une heure)”.