A l’hôpital public, la « maltraitance » managériale a la vie dure

Début septembre, une neuropédiatre en arrêt de travail depuis 2015 a adressé un courrier à Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) ainsi qu’à l’agence régionale de Santé Pays de Loire. Elle dénonce une « maltraitance » au sein du service de neuropédiatrie qui serait un danger pour tout le service. De l’autre côté, les responsables réfutent ces accusations. 

Les responsables nient toute responsabilité

Dans son courrier, la neuropédiatre en question dénonce des « humiliations publiques, décisions arbitraires, comportements ou propos dégradants pour les conditions de travail ». A l’origine du problème, le management de la cheffe du service de pédiatrie et l’organisation administrative du CHU. Les responsables de la pédiatrie eux, dénoncent un cas personnel, relevant de difficultés d’acclimatation au dispositif organisationnel mis en place à Nantes. 

La principale conséquence de cette ambiance difficile serait un « stress permanent avec un objectif rapidement insurmontable de soigner ‘vite et bien' ». De plus, l’équipe de neuropédiatres serait en « sous-effectif chronique » ce qui nuit considérablement au travail effectué. Depuis septembre, il n’y a plus qu’un seul praticien, alors qu’au nombre de trois auparavant, la surcharge de travail était déjà présente. Dans cette lettre, elle parle aussi de médecins qui « souffrent en silence« , et que malgré plusieurs alertes passées à la hiérarchie, celles-ci auraient été « systématiquement rejetées« . 

Un « mal être » grandissant

Suite à cette lettre, une vingtaine de pédiatres réclament une enquête Igas sur le climat de « maltraitance » managériale en pédiatrie. Ils se sont récemment regroupés pour écrire à Agnès Buzyn, en assurant que le climat pesant dénoncé par la lettre datant de septembre est vérifiable. L’objectif est de réaliser une analyse de « la situation du service de pédiatrie médicale ». Le collectif de pédiatre évoque une situation « alarmante », un « mal être grandissant » ou encore une « violence verbale » sur le personnel. 

Nous avons contacté le CHU de Nantes afin de suivre l’avancée de cette affaire de près. Nous vous informerons dès que de nouvelles informations seront en notre possession. 

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