Nos confrères de France Bleu Provence et de Franceinfo relatent la malheureuse affaire judiciaire dans le cadre de laquelle le nom de l’association générale de prévoyance militaire (AGPM) est citée.
Fondées sur diverses accusations – étayées – de harcèlements moraux et sexuels, formulées par des salariés et anciens salariés à l’encontre de la direction actuelle, cette affaire a donné lieu, hier, à une perquisition dans les locaux du siège toulonnais de la mutuelle ainsi qu’au placement en garde à vue du “PDG du groupe AGPM”, Patrice Paulet, et de la “directrice générale” de la mutuelle [il s’agit probablement de la directrice générale déléguée, Véronique Florin-Humann, ndlr].
Les médias locaux de l’audiovisuel public rapportent que cette affaire judiciaire intervient après la tenue d’audits en interne ayant permis d’objectiver des conditions de travail pour le moins difficiles. “Climat de peur”, “comportements inappropriés à connotation sexuelle”, “humiliations en public régulières”, etc. seraient répandus au sein de cette mutuelle. Les audits ont d’ailleurs qualifié le management de “toxique et délétère”. On s’interrogera, certes, sur le lien établi par ces audits entre ces méthodes et la “culture militaire aux valeurs fortes” qui règnerait au sein du groupe, tant ces méthodes apparaissent fort discutables et a priori, justement, éloignées des “valeurs fortes” censées irriguer la culture militaire.
Quoi qu’il en soit, on relèvera que cette affaire ne survient pas vraiment au meilleur moment pour le ministère des Armées. En effet, en sa qualité de membre du groupement Défenseo, l’AGPM a récemment été reconduite dans son rôle de partenaire de la protection sociale complémentaire de ce ministère. Les mauvais esprits souligneront, il est vrai, qu’elle aurait pu survenir à un pire moment encore : avant la sélection par le ministère de ses partenaires.
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