Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT
Une nouvelle idée lumineuse circule… que le président de la République trouve intéressante : pourquoi ne pas financer et améliorer la prise en charge de la perte d’autonomie par la mise en place d’une nouvelle « journée de solidarité » ?
Après avoir fait les poches des retraités, le gouvernement envisage de sabrer les jours de repos des salariés… Une nouvelle manière de remettre en question les 35 heures ?
Pourquoi les travailleur-euses devraient être encore une fois les dindons de la farce ? Cette mesure avait été largement contestée à l’époque, de nombreuses mobilisations avaient éclaté pour mettre à mal ce dispositif.
Le bilan de la première journée de solidarité est sans appel, cette mesure est socialement injuste. La question de la perte d’autonomie concerne tout le monde. Pourquoi son financement pèserait sur les seuls travailleurs ?
En tout état de cause, la CGT le réaffirme une nouvelle fois, la perte d’autonomie, quel que soit l’âge, fait partie des risques qui doivent être couverts par la branche maladie de notre sécurité sociale. En aucune façon, elle ne peut être gérée en dehors de celle-ci et financer autrement que par la cotisation sociale sur le travail, seul système solidaire comme il l’a démontré de longue date.
Il serait inacceptable qu’une nouvelle fois ce soit les travailleurs qui soient mis à contribution parce que le gouvernement a fait le choix de servir les riches et les entreprises. Les moyens de financement d’une sécurité sociale pour tous sont là, il faut juste la volonté politique, en toute justice et équité :
• exonération de cotisations sociales faite aux entreprises : 35 milliards d’euros ;
• Crédit Impôt Compétitivité Emploi : 27 milliards d’euros perçus surtout par les grosses entreprises et qui n’a pas réduit le chômage de masse ;
• Crédit Impôt Recherche : 6 milliards d’euros, là aussi pour les grosses entreprises et pourtant une recherche en pleine déconfiture ;
• réforme de l’impôt sur la fortune : 5 milliards d’euros rendus aux très riches.
Ces quatre éléments représentent 73 milliards d’euros, et, encore, ce n’est qu’une partie des 230 milliards d’euros d’argent public octroyés aux entreprises chaque année.
La prise en charge de la perte d’autonomie est estimée à environ 10 milliards d’euros par an, « seulement » pourrait-on dire, au vu des sommes octroyées aux nantis et aux entreprises.
La CGT pose également la question de la politique de prévention et des fonds qu’il faut y allouer. Pour bien vieillir, il faut bien travailler.
La CGT propose de créer un nouveau droit dans le cadre de la branche maladie, à côté de la maladie, de la maternité, de l’invalidité et du décès.