Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT.
Ce jeudi la justice a validé la reprise de l’équipementier automobile par l’entreprise GMD. Le tribunal de commerce de Poitiers met ainsi fin au feuilleton de la reprise de l’équipementier implanté à La Souterraine.
Ce 11 septembre GMD rachète officiellement GM&S pour un euro symbolique. Il conservera officiellement 120 emplois sur les 276, ce qui devrait affaiblir définitivement l’entreprise. Selon une expertise produite par le cabinet Syndex, l’offre de reprise de GMD est en effet trop faible. Le repreneur GMD se fixe un chiffre d’affaires de 25 à 30 millions d’euros, un objectif trop faible selon Syndex, qui estime qu’il faut passer la barre des 40 millions d’euros pour assurer un avenir pérenne à l’entreprise. Enfin, pour que l’entreprise soit viable, il aurait fallu reprendre au minimum 165 salariés plutôt que 120. Par ailleurs, rien n’indique que les donneurs d’ordre, les grands constructeurs PSA et Peugeot, assureront suffisamment de commandes pour garantir l’avenir de GM&S. Pour Yannick Augras, le secrétaire CGT du CE de GM&S, le rapport de Syndex n’a pas été pris au sérieux. Il a également jugé que les 156 suppressions d’emploi sont « inadmissibles, catastrophiques ». Mais le combat est encore loin d’être terminé. Reste à gagner la bataille des indemnités supra-légales : les syndicats réclament 75 000 euros par personne et un « plan social » digne de ce nom pour les salariés.
Réunis en Assemblée générale, les salariés et syndicats vont décider des actions qu’ils vont mener la semaine prochaine. « Dès demain on se retrouve tous à l’usine », a indiqué Yann Augras.