Ces dernières années le thème de l’assurance affinitaire a beaucoup fait parler dans la foulée du scandale Indexia (ex-SFAM). Les assurés étaient alors couverts par une assurance, souvent à leur insu, et avaient toutes les peines du monde à en obtenir la résiliation. Aujourd’hui ce sujet revient par la porte de l’escroquerie pure. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lance un appel pour retrouver les victimes d’une vaste opération menée par un seul individu entre janvier 2020 et juin 2025.

Selon les informations dévoilées par la DGCCRF, c’est une enquête débutée en mars 2025 par le parquet de Marseille a permis d’identifier le dirigeant de l’entreprise CSV à l’origine de l’escroquerie le 17 juin 2025. Le montage imaginé par l’escroc visait à prélever mensuellement 3,99 € sur le compte bancaire de nombreuses victimes au titre d’une assurance affinitaire fictive.
La fausse assurance affinitaire : une escroquerie à 7 M€ en un peu plus de 4 ans
L’enquête menée par les autorités estime le montant total escroqué aux victimes à 7 M€ hors taxes entre 2020 et l’arrestation de l’escroc en juin 2025. Mais l’identité des victimes et leur nombre restent à définir. C’est pour cette raison que la DGCCRF relaie l’appel du parquet de Marseille afin que toutes les personnes qui pensent être des victimes dans cette affaire se fassent connaître. Celles-ci peuvent ainsi écrire à l’adresse mail “audiencement.phn.tj-marseille@justice.fr” et donner leur adresse physique. Elles recevront alors un courrier avec toutes les informations nécessaires sur la suite de l’affaire.
Pour que les personnes concernées se reconnaissent, le communiqué de la DGCCRF révèle le mode opératoire de l’escroc. Celui-ci ciblait spécifiquement des consommateurs qui avaient déjà souscrit un contrat d’assurance affinitaire auprès d’une autre société appelée CWI Distribution. Ses victimes étaient ainsi facilement trompées par l’existence du prélèvement par la société CSV qui n’avait, en réalité, aucun rapport avec CWI Distribution. Surtout, ces prélèvements frauduleux étaient libellés de façon à tromper les victimes en leur faisant croire qu’ils étaient liés à une prestation d’assurance affinitaire (laquelle était pourtant inexistante). La DGCCRF donne des exemples de ces libellés comme “ASSURANTIK”, “ASSURTEL” ou encore “ASSURA”.
Grâce à toutes ces informations, les autorités espèrent que beaucoup de victimes potentielles se reconnaîtront et se manifesteront. A ce stade le patrimoine de l’escroc, pour un montant de près de 3,4 M€, a été saisi.