Prévue par la convention collective de l’enseignement privé non lucratif signée au printemps 2022, la négociation sur la grille des classifications – soit : le cœur du socle conventionnel – a pris fin au début de l’année. La copie n’a pas reçu une très bonne note de la part des syndicats de salariés.
Sur les trois organisations syndicales représentatives dans cette branche, qui se trouvent être toutes les trois d’orientation modérée, deux ont refusé de parapher le texte. Il s’agit de la CFDT (43,7 %) et du SPELC (24,4 %). Le texte n’a été signé que par la CFTC, représentative pour à peine plus des 30 % nécessaires afin de valider un accord conventionnel de branche.
Entre autres éléments qu’ils ont invoqués afin de justifier leur refus de signer le texte, la CFDT et le SPELC ont dénoncé le fait qu’il “supprime toute référence au point EPNL” et n’introduit guère de garanties en matière de progression de carrière. L’accord de branche n’emporterait ainsi plus assez de garanties pour les salariés et accorderait aux établissements une latitude que ces deux organisations jugent trop importantes dans la définition des fiches de postes. La CFTC, pour sa part, estime que le texte issu des négociations méritait d’être validé parce qu’il engage une hausse des salaires pour “80 %” des personnels de la branche.
Quoi qu’il en soit de cette bataille d’interprétations syndicales, on suivra le traitement réservé par les pouvoirs publics à cet accord mal né.