Alors que la conjoncture économique et sociale est toujours – et pour de longs mois encore – marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les représentants patronaux et salariaux de la pharmacie d’officine se sont emparés, au début de l’année, de l’enjeu des salaires.
A l’occasion de la première réunion de cette négociation salariale conventionnelle, qui a eu lieu au tout début de l’année, les représentants des employeurs de la profession avaient, selon les organisations salariales, proposé une revalorisation de la grille de l’ordre de 1,8 %. Rappelant qu’à la suite de la hausse du SMIC – à hauteur, justement, de 1,8 % – la proposition patronale permettait à peine aux coefficients 100 à 210, qui avaient été rattrapés par le SMIC, de reprendre quelques couleurs, les représentants des salariés avaient refusé de la valider.
Il y a quelques jours, après deux nouvelles réunions de négociation sur le thème des salaires, les organisations patronales ont avancé une nouvelle proposition de revalorisation des minima conventionnels, de 2 %. Invoquant le fait que la hausse du SMIC prévue au 1er mai est supérieure à ce taux – elle va atteindre 2,19 % – et que l’inflation demeure très élevée, les représentants des salariés ont refusé cette seconde proposition patronale.
Accusant le patronat de la pharmacie d’officine de “ne pas vouloir prendre la juste mesure de la situation”, les cinq fédérations syndicales de salariés représentatifs dans la branche – la CFDT, FO, la CGT, l’Unsa et la CFE-CGC – ont appelé “solennellement” les employeurs “à reconsidérer leur stratégie salariale et à revenir, dans les meilleurs délais, à la table des négociations avec des propositions décentes”. Dans l’immédiat, et dans l’attente d’un tel retour du patronat à la table des discussions, en vue d’une négociation salariale conventionnelle ambitieuse, elles ont annoncé leur volonté de “suspendre toute activité de négociation de branche”. Ambiance !
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