Dans l’importante CCN des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées, plus couramment nommée CCN 66, les salaires, qui sont un enjeu sensible depuis plusieurs années maintenant, le sont tout particulièrement ces derniers temps, avec la hausse de l’inflation.
Les négociateurs patronaux et salariaux de la CCN 66 se sont réunis le 9 novembre pour une commission mixte paritaire extraordinaire devant aborder la question des salaires. Plus précisément, il s’agissait de décliner la conférence salariale du médico-social du 20 octobre dernier – lors de laquelle les pouvoirs publics ont accordé des enveloppes budgétaires aux différents acteurs du secteur.
A l’occasion de cette réunion, Axess, représentant les employeurs, a présenté un projet d’accord comportant, si l’on en croit Force Ouvrière (FO), trois éléments : une “augmentation à 3,93 euros de la valeur du point (soit 2,88 % d’augmentation), une hausse de l’indice minimum conventionnel à 403 – et 413 en cas de sujétion d’internat – et, enfin, une clause de revoyure “au premier trimestre 2023”. “Avec cet avenant, le salaire minimum conventionnel […] est égal au SMIC + 3 % au 1er juillet 2022” explique FO.
L’accueil syndical de cette proposition aurait, certes, été mitigé. Sud, la CGT mais également FO, ont en effet dénoncé son manque d’ambition, ainsi que son caractère entièrement dicté par les pouvoirs publics. Pour autant, FO a fait part de sa volonté de signer le projet d’accord, soulignant notamment qu’il emporte “la plus forte augmentation de la valeur du point proposée depuis 40 ans”. Afin de savoir si le texte sera validé, il reste à connaître l’attitude de la CFDT : il apparaît peu probable qu’elle refuse de le valider.