Les différentes hausses du SMIC intervenues ces derniers mois, comme conséquences de la progression de l’inflation, l’ayant conduit à dépasser les premiers niveaux de la grille de la CCN de l’audiovisuel, électronique et équipement ménager, les négociateurs patronaux et salariaux de cette dernière ont dû, à la rentrée de septembre, s’emparer pleinement de l’enjeu des salaires.
Les premiers temps de la discussion ont été difficiles. En effet, alors que les syndicats estimaient qu’elle devait permettre la défense du pouvoir d’achat des salariés, la représentation patronale – Fenacerem et Fedelec – misait sur des niveaux de revalorisations différenciés qui étaient jugés insuffisants étant donné l’ampleur de la hausse du coût de la vie. Par exemple, pour l’entrée de grille, il était simplement question d’un strict rattrapage du SMIC. Les échanges paritaires tournaient ainsi en rond et en venaient même à prendre un tournant de plus en plus tendu.
Il y a quelques jours, après un certain nombre de tergiversations, les employeurs ont finalement proposé de réévaluer les minima salariaux d’un montant forfaitaire de 90 euros. Ceci permettait d’ailleurs au niveau d’entrée de grille de repasser au-dessus du SMIC. Cette orientation convenait à plusieurs organisations syndicales de salariés, dont la CFDT. Les quelque 67 000 salariés de la branche vont donc pouvoir bénéficier d’une hausse de 90 euros de leur salaire.
Reste à savoir si les partenaires sociaux sauront se saisir de l’enjeu salarial de manière plus détendue à la suite des augmentations du SMIC qui ne manqueront pas d’avoir lieu dans les prochains mois.