Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.
Selon le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) présenté le 12 juillet, le déficit global de la Sécurité sociale serait de 16,8 milliards d’euros en 2022, soit 3,6 milliards d’euros de moins par rapport aux prévisions initiales. Et il serait essentiellement le fait de la branche maladie, dont le propre déficit s’établirait à 19,7 milliards d’euros en 2022 (contre -26,1 milliards en 2021 et -30,4 milliards en 2020).
Pour expliquer ce réajustement, la CCSS avance deux raisons : d’abord un surcroît de recettes (+ 5,6 milliards dont 14 milliards au titre des recettes d’activités et fiscales), liées notamment à la situation favorable du marché de l’emploi, et ensuite une progression des rentrées d’argent plus importante que celle des dépenses. Et ce, malgré un surcroît de dépenses de 12 milliards d’euros en 2022, dont 8 milliards de nouvelles dépenses liées à la crise sanitaire.
Un déficit vraiment ?
Pour FO, qui revendique la clarification des responsabilités entre ce qui relève de l’État et de la Sécurité sociale, ces dépenses exceptionnelles de la branche maladie liées à la pandémie sont hors champ d’intervention normal
de la Sécurité sociale. Conclusion, si on responsabilise l’État en lui faisant prendre en charge ces dépenses exceptionnelles de l’urgence sanitaire (dont le montant total est estimé à 10,6 milliards d’euros en 2022), ainsi que les mesures « Ségur » pour l’hôpital (12,6 milliards), alors le déficit prévisionnel global 2022 de la Sécurité sociale devient… un excédent de 3,6 milliards d’euros.