Le préfet de Paris peut-il décider d’ouvrir les commerces le dimanche ?

La loi Macron, ou loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, prévoit que les maires de chaque commune pourront décider, après avis du conseil municipal, de supprimer le repos hebdomadaire du dimanche dans les commerces de détail. La loi porte le nombre de dimanches de 5 à 12 par an (voir l’article 250 de la loi Macron). 

Cette faculté subit malgré tout une exception à Paris. Le texte prévoit en effet que pour la ville de Paris, ce n’est pas le maire de la commune mais le préfet qui dispose du pouvoir d’ouvrir les commerces le dimanche (article L 3132-26 alinéa 4 du Code du travail et article 257 III alinéa 2 de la loi Macron). La ville de Paris a donc décidé de contester la constitutionnalité de ces deux dispositions. 

Le Conseil d’Etat a alors transmis une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil Constitutionnel afin de savoir si ces dispositions qui permettent au préfet de Paris de prendre les décisions de dérogation au repos dominical sont contraires à la Constitution et notamment aux principes : 

– d’égalité entre collectivités territoriales 

– et de libre administration des collectivités territoriales. 

Les demandes d’intervention ont jusqu’au 28 avril 2016 pour être transmises au Conseil d’Etat. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Le directeur général de La Mutuelle générale appelle à libérer la prévention

Dans une tribune publiée hier, 27 novembre 2024, dans le journal Les Echos, Christophe Harrigan (directeur général de La Mutuelle générale) plaide pour mettre la prévention au centre du budget de la sécurité sociale. Il se fait l'écho d'une demande régulière du monde mutualiste (et plus largement des complémentaires santé) à laquelle le...

2 entités du groupe Monceau Assurances autorisées à créer leur Sgam

Un mois après avoir signalé l'étude du projet de création d'une société de groupe d'assurance mutuelle (Sgam) au sein du groupe Monceau Assurances, l'Autorité de la concurrence délirve son autorisation de phase 1. Cette autorisation permet ainsi à la Mutuelle Centrale de Réassurance et à la société Capma & Capmi de créer leur Sgam. Cette décision est, bien entendu, susceptible de faire l'objet d'un recours. Retrouvez-là ci-dessous : ...