Incivilités dans les banques : FO dénonce une situation dégradée

Cet article provient du site du syndicat FO.

Communiqué de la Fédération des Employés et Cadres FO – Banques et StésFinancières 

En effet, comme tous les ans en juin, l’AFB vient de nous communiquer les chiffres des actes d’incivilités recensés en 2016 pour notre profession. 

En apparence ça va mieux ! 

Les chiffres sont en baisse : 5 340 en 2016, alors qu’en 2015 ils étaient de 5 836, mais ce n’est pas la réalité ! 

Pour FO Banques et Sociétés Financières cela ne reflète nullement la réalité. 

Comme les années précédentes, les chiffres ne représentent que la partie émergée de l’iceberg puisque le déclaratif est volontaire, les remontées du quotidien font ressortir que tous les actes d’incivilités ne sont pas déclarés. 

Les raisons sont simples : 

  • le manque de temps pour remplir l’imprimé de déclaration ;
  • une banalisation des insultes verbales ;
  • le manque de suivi des déclarations génère un sentiment d’inutilité ;
  • la baisse du nombre des chargés d’accueil et globalement du nombre de salariés le tout combiné aux diminutions du nombre d’agences.

Pour FO Banques il est clair que les incivilités font partie du quotidien des salariés des banques et que nous devons :
 

  • augmenter le nombre d’heures de formation à ce sujet qui est en forte baisse en 2016
  • montrer que les actes d’incivilités ne restent pas impunis (fermetures de comptes, dépôt de plainte systématique, rappel à l’ordre…) ;
  • traiter les causes de ces incivilités ;
  • plus de pédagogie sur les tarifs bancaires et une politique commerciale moins « agressive ».

Car parlons des causes : 

  • une tarification souvent incomprise ;
  • un manque d’effectifs pour accueillir les clients dans de bonnes conditions ;
  • une banque digitale et à distance « imposée » ;
  • une image des banques toujours plus dégradée par les affaires (amendes, fraudes, bonus hors normes, paradis fiscaux…).

Pour FO Banques, l’AFB et les dirigeants des banques doivent réagir car le sentiment d’insécurité et de mal être au travail n’a jamais été aussi grand ! 

Pour preuve, il y a quelques jours encore, nous étions encore informés, d’un nouveau cas de menace de mort au sein d’un réseau (BNPP) aux Antilles. 

Nous pouvons retrouver cette montée de la violence dans les chiffres 2016 puisque les agressions physiques sont passées de 100 en 2015 à 194 en 2016, les agressions comportementales de 1 866 en 2015 à1 903 en 2016. 

Le nombre de mains courantes déposées par les salariés est également en augmentation puisque nous passons de 237 à 266. 

Ce n’est pas admissible ! 

Il faut agir et ce n’est pas après un hasard si le nombre de démissions ou d’arrêts maladie est en augmentation dans notre profession. 

Pour FO Banques les incivilités ne sont pas une fatalité et les banques doivent traiter les causes et également les conséquences comme elles le font actuellement. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

La santé mentale des cadres mise à rude épreuve selon l’Apec

La nouvelle étude diffusée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) montre que la santé mentale des cadres et managers est une préoccupation qui devrait être centrale pour les entreprises. Le document donne à lire une analyse de risque approfondie à destination des entreprises et des professionnels de la de la protection sociale collective. Il en ressort que la santé mentale des cadres est bien plus éprouvée que celle des salariés non-cadres. ...

Avis d’extension d’un avenant à un accord santé dans la CCN des industries chimiques et connexes

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles envisage d’étendre, par avis publié le 10 octobre 2025, les dispositions de l’avenant du 2 septembre 2025 à l'accord du 17 novembre 2022 relatif au régime conventionnel frais de santé, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des industries chimiques du 30 décembre 1952 (...
retraite
Lire plus

Retraites : mêmes joueurs jouent encore

Dans un paysage politique au bord de l’implosion, menacé par une nouvelle dissolution et paralysé par la perspective des examens et votes budgétaires, l’idée lancée par le Premier ministre Sébastien Lecornu de suspendre la - très contestée - dernière réforme des retraites n'a pas vraiment agi comme un facteur d'apaisement politique et social. ...