L’UNSA critique la décision du Royaume Uni de quitter l’Union Européenne

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat : UNSA

 

26 juin 2016 – Par 51,9 pour 100 des suffrages exprimés au référendum du 23 juin, le Royaume Uni a mis fin à 43 ans d’appartenance à l’Union Européenne.  

Pour l’ UNSA, cette décision démocratiquement établie s’ impose. Elle est d’abord une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Car c’est l’idée même de la construction européenne qui est ici atteinte, alors que sa pertinence, plus encore qu’à l’époque de ses fondateurs, est aujourd’hui renforcée par la mondialisation. 

Mais cette décision est aussi une mauvaise nouvelle pour les citoyens et travailleurs britanniques. Et l’UNSA se sent tout particulièrement solidaire des Trades Union Congress (TUC), le syndicat britannique que nous côtoyons au sein de la Confédération Européenne des Syndicats. Confronté à un climat de de dérégulation ultralibéral ravageur où la législation européenne constituait un précieux rempart, il lance aujourd’hui un appel inquiet pour que les salariés du Royaume Uni ne soient pas les premières victimes désignées du Brexit.  

Le Brexit vient d’ouvrir une phase d’incertitudes considérables. Personne n’est véritablement en état d’en cerner les répercussions politiques, économiques et sociales. D’autant que cette onde de choc se propage à de multiples niveaux. Celui du Royaume Uni qui en sort plus désuni que jamais. Celui des autres pays d’Europe où les forces nationalistes et souverainistes se sentent pousser des ailes pour tenter de déstabiliser leurs gouvernements nationaux. Celui de l’Union Européenne enfin, qui, sous cette poussée centrifuge, va être confrontée à des choix décisifs. 

Dans cet épisode difficile, l’UNSA garde intact son engagement européen. Deux priorités s’ imposent : 

  • L’Union Européenne, désormais des 27, dit cesser d’être ce repoussoir des peuples. Pour se rapprocher des citoyens, elle doit impérativement changer en portant un vrai projet démocratique, social, économique, environnemental et politique pour faire face aux défis du XXIème siècle ;
  • la lutte contre les populismes nationalistes dit être renforcée. Car s’ il ne saurait être réduit à cet aspect, l’un des moteurs du Brexit aura bien été le rejet des étrangers. « Cette plaie des plaies, le nationalisme, qui a empoisonné la fleur de notre culture européenne » écrivait Stefan Zweig dans ses Souvenirs d’ un Européen : le nationalisme, voilà l’ennemi.

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Avis d’extension d’un protocole d’accord dans la CCN des agents de direction de la sécurité sociale

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, envisage d’étendre, par avis publié le 30 septembre 2025, les dispositions du protocole d'accord du 20 juin 2025 relatif aux conséquences de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel sur la formation professionnelle, conclu dans le cadre de la convention collective nationale du personnel de direction des...

Avis d’extension d’un protocole d’accord dans la CCN des praticiens conseils de la sécurité sociale

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, envisage d’étendre, par avis publié le 30 septembre 2025, les dispositions du protocole d'accord du 20 juin 2025 relatif aux dispositions de l'avenant au Protocole d'accord du 19 décembre 2019 relatif aux conséquences de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel sur la formation professionnelle, conclu dans le...

Avis d’extension d’un avenant à un protocole d’accord dans la CCN des organismes de sécurité sociale

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, envisage d’étendre, par avis publié le 30 septembre 2025, les dispositions de l’avenant du 20 juin 2025 au protocole d'accord du 19 décembre 2019 relatif aux conséquences de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel sur la formation professionnelle, conclu dans le cadre de la convention collective nationale...