Réforme des retraites : quelles évolutions pour les micro-entrepreneurs ?

Alors que s’approche à grands pas la perspective de la réforme systémique des retraites, la mission de Jean-Paul Delevoye en vient à s’intéresser au cas des micro-entrepreneurs.

 

A l’avenir, ils devraient pouvoir acheter plus de points de retraite, en période d’activité et d’inactivité, afin de se constituer des droits à pension plus importants. 

La situation des micro-entrepreneurs en débat

Dans le cadre de l’unification de l’ensemble des régimes de retraite des travailleurs, Jean-Paul Delevoye, le haut commissaire à la réforme des retraites, doit se voir remettre d’ici juillet un rapport sur le cas des micro-entrepreneurs. D’après les Echos, l’idée générale de ce rapport est de contribuer à ce que la réforme des retraites “s’adapte aux nouvelles formes d’activité”. 

Dans l’état actuel des choses, les micro-entrepreneurs peuvent valider leurs trimestres pour la retraite à condition d’avoir atteint un certain chiffre d’affaires – et d’avoir cotisé, bien évidemment. En outre, depuis la loi Pinel de 2014, les micro-entrepreneurs peuvent racheter des trimestres non validés, mais moyennant un coût souvent jugé élevé par les principaux intéressés. 

De meilleures retraites pour les micro-entrepreneurs ?

Dans cette configuration, les pouvoirs publics pourraient en venir à revoir en profondeur le fonctionnement du dispositif d’acquisition des droits à la retraite des micro-entrepreneurs. Toujours d’après les Echos, l’intégration – à un degré à définir – des micro-entrepreneurs au futur régime unifié des retraites se traduirait par le fait que chaque euro cotisé ouvrirait droit à pension. Ceci constituerait une première amélioration notable de leur régime de retraite. 

Par ailleurs, une “assiette minimale optionnelle des micro-entrepreneurs” pourrait être créée. Elle permettrait aux micro-entrepreneurs, sur la base du volontariat, d’acheter des points même durant des périodes d’inactivité. De leur point de vue, ceci représenterait une option bien moins coûteuse que celle de l’actuel rachat de trimestres. Ainsi donc, les micro-entrepreneurs pourraient bien être parmi les seuls travailleurs à tirer leur épingle du jeu de la réforme des retraites. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...