Vers des contrats-types en santé dès 2018 ?

Le Gouvernement a dévoilé son calendrier de mise en oeuvre de la stratégie nationale de santé. Agnèse Buzyn semble vouloir aller assez vite avec une formalisation par décret dès le mois de décembre de cette stratégie et une application dès le début de l’année 2018. Rien n’indique que les contrats-types en santé en feraient partie… mais rien non plus n’indique le contraire. 

 

L’incertitude plane encore sur les contrats-types en santé

Agnès Buzyn, ministre de la santé, a dévoilé une stratégie nationale de santé plus ambitieuse qu’à l’accoutumée avec une partie entière dédiée à l’innovation. Mais un autre point est attendu du côté des complémentaires santé : les contrats-types. 

Les contrats-types en santé avaient d’abord été annoncés par Emmanuel Macron puis évoqués sans détails par Edouard Philippe. Ce projet vise à créer trois modèles de contrat de complémentaire santé à respecter : le premier offrant une couverture minimale, le deuxième couvrant mieux les dépenses, et le troisième proposant une couverture totale des frais exposés par les assurés. 

Mais depuis leur annonce, les contrats-types en santé semblent avoir disparu dans les limbes. Leur absence de la stratégie nationale de santé est un indice mais celle-ci est, pour le moment, tellement peu détaillée que le retour des contrats-types pourrait avoir lieu. 

Pourquoi des contrats-types en santé ?

L’idée de contrôler davantage l’activité des organismes assureurs en leur imposant des contrats-types est basée sur la difficulté de comparer les contrats entre eux. Mais si ces contrats de complémentaire santé varient d’un assureur à l’autre, c’est aussi à cause de la complexité des normes fixées par la Sécurité sociale. Thierry Beaudet, Président de la Mutualité Française indique à ce titre que « le manque de lisibilité des tarifs est lié à la complexité de la nomenclature des tarifs de la Sécu. Nous ne faisons que répercuter cette complexité. Dans l’optique, par exemple, en fonction des spécificités des verres et des corrections, il y a des centaines de tarifs différents et les mutuelles ne font qu’appliquer des remboursements sur une nomenclature elle-même complexe« . 

Il est facile d’imaginer que la ministre a dû faire face à une levée de boucliers pour que la mesure soit vite mise à l’écart des micros. Face à cette problématique, certains acteurs ont pris les devants en imaginant des outils permettant de comparer facilement les contrats de complémentaire santé entre eux. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #2 : le point sur la santé des HCR et la prévoyance des Services à la personne

Lancer la vidéo

PLFSS 2026 : rejet du socle solidaire et responsable par la ministre Amélie de Montchalin

Lancer la vidéo

PLFSS 2026 : Stéphanie Rist défend le principe de la taxe Ocam

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #3 : les enjeux de la rentrée de septembre 2025

You May Also Like

Une nouvelle suppléante CFE-CGC arrive dans la CNNCEFP

La commission nationale de la négociation collective, de l'emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) accueille une nouvelle représentante du syndicat CFE-CGC au sein d'une sous-commission d'après un arrêté publié au Journal officiel. Il s'agit de Héloïse Demoge qui prend ainsi la place d'Adèle Gris en tant que suppléante au sein de la sous-commission des conventions et accords. Retrouvez l'...

Avis d’extension d’un avenant de prévoyance dans la CCN des détaillants fabricants en confiserie

Le ministre du travail et des solidarités, envisage d’étendre, par avis publié le 13 décembre 2025, les dispositions de l'avenant n° 10 du 18 avril 2025 à l'avenant n° 18 du 16 janvier 2013 relatif au régime de prévoyance, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des détaillants et détaillants-fabricants de la confiserie, chocolaterie, biscuiterie (...