Les premières réactions syndicales aux ordonnances sont intervenues. Pour l’instant, la température est tiède. Mais FO devrait chercher à tirer son épingle du jeu dans un contexte où la CFDT cache mal ses réticences.
Les ordonnances ont suscité peu d’enthousiasme au sein des organisations syndicales. On peut s’attendre à une montée progressive en température, surtout dans l’hypothèse où le gouvernement durcirait son projet après les législatives. Cette hypothèse n’est pas étayée à ce stade, mais elle prend forme et elle laisse penser que, après une légitimation électorale quasi-plébiscitaire, le gouvernement pourrait pousser loin son vision de la réforme.
La CGT exprime déjà ses réticences
Selon toute vraisemblance, la CGT devrait rapidement entrer dans un processus d’opposition au gouvernement. “Il y aura des mobilisations parce que sans mobilisations, tout gouvernement, comme beaucoup de dirigeants de grandes entreprises, ont les oreilles beaucoup plus bouchées que quand il y a des mobilisations”, a-t-il déclaré sur LCI.
La CFDT vigilante
Pour sa part, la CFDT aborde l’exercice à reculons. Véronique Descacq, d’ordinaire encline à soutenir le pouvoir en place, a commencé à poser quelques billes sur les sujets qui fâchent, ce qui n’augure rien de bon quant à la suite.
La CGC sur une ligne prudente
De son côté, François Hommeril, président de la CGC, a également montré sa tiédeur. Sur France Culture, il a expliqué que des lignes rouges ne devaient pas être franchies par le gouvernement.
FO en passe de devenir allié du gouvernement?
Seul FO a manifesté plus d’enthousiasme pour les projets gouvernementaux. Jean-Claude Mailly n’a d’ailleurs pas caché son intention de profiter de l’alternance pour s’imposer comme l’interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif.
Ses propos sont donc sans équivoque:
“L’une des craintes que nous avions après la loi travail, c’est qu’il y ait une remise en cause généralisée de la branche. Ce n’est pas le cas. Mais il va falloir voir comment cela s’ajuste et c’est une autre paire de manches”.
Édouard Philippe compte donc au moins un allié.