Le plan d’investissement dans les compétences (PIC) du gouvernement ralenti par la crise

Cette publication a été initialement publiée par le syndicat de salariés Unsa.

Le ministère du Travail vient de présenter un bilan à mi-parcours du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC). À un an de l’échéance on est encore loin de l’objectif des 2 millions de personnes formées. Pour l’UNSA, dans un contexte économique plus qu’incertain en raison notamment de la crise sanitaire, il y a urgence à ce que l’Etat prenne des mesures pour atteindre l’objectif. 

Issu du Grand plan d’investissement 2018-2022 et doté d’une enveloppe de 15 milliards d’euros voir notre article, le PIC a pour objectif de former 2 millions de personnes peu ou pas qualifiées, des demandeurs d’emploi et des jeunes éloignés du marché du travail.Si la moitié d’entre eux ont aujourd’hui pu en bénéficier, l’autre moitié en reste pour le moment exclue. Le Gouvernement a un an pour concrétiser les objectifs annoncés.Et la tâche ne sera pas simple au regard du contexte sanitaire et économique. Si les taux d’accès à la formation ont progressé en 2020, la dégradation du marché du travail n’a pas favorisé l’accès à l’emploi pour ces publics. 

Or pour l’UNSA, la formation doit être un levier pour endiguer une hausse du chômage et sécuriser les parcours professionnels. 

Pour ce faire, la dimension « accompagnement renforcé » doit être au cœur des appels à projets du PIC notamment pour contrer la détérioration du taux d’abandon des personnes en formation (8,2% en 2020 contre 7,7% en 2019). D’autre part, pour l’UNSA, afin d’orienter les personnes éligibles à ces formations vers des métiers porteurs pour demain (transition écologique, numérique, care ; etc), il est nécessaire d’y consacrer des moyens supplémentaires et d’adapter les priorités de formation en région. 

Ce bilan à mi-parcours laisse apparaître toutefois des éléments positifs, comme l’amélioration de la prise en charge des publics prioritaires (allocataires du RSA, personnes issues des quartiers “politique de la ville” et les habitants en zone de revitalisation rurale) par rapport à 2017. 

Il conviendra, à l’issue de la période fixée, de mesurer les effets produits par les moyens du PIC en prenant soin de les distinguer de ceux résultant du plan de relance. 

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