Avec le cas PSA, la CFTC explique ce que les ruptures conventionnelles collectives vont changer dans les négociations

Cet article est issu du site du syndicat salarié CFTC

 

Un cadre juridique permettant d’organiser des départs volontaires sécurisés, sur la base d’un accord collectif portant l’appellation de rupture conventionnelle collective a été créé par ordonnance du 22 septembre 2017 (c. trav. art. L. 1237-19 à L. 1237-19-14). 

La rupture conventionnelle collective permet de rompre un contrat de travail de manière négociée, dans le cadre d’un accord collectif, sans qu’elle ne puisse être imposée par l’employeur ou le salarié. L’employeur engageant une négociation en vue d’un accord portant rupture conventionnelle collective devra en informer le DIRECCTE qui est également compétent pour valider l’accord. 

Outre le fait que la rupture conventionnelle collective ouvre droit au paiement d’une indemnité de rupture, elle ouvre également droit aux allocations chômage, sous réserve de remplir toutes les autres conditions, notamment d’aptitude et de recherche d’emploi. 

Que doit contenir cet accord majoritaire ?

L’accord portant rupture conventionnelle collective détermine : 

1° Les modalités et conditions d’information du comité social et économique ; 

2° Le nombre maximal de départs envisagés, de suppressions d’emplois associées, et la durée de mise en œuvre de la rupture conventionnelle collective ; 

3° Les conditions que doit remplir le salarié pour en bénéficier ; 

4° Les critères de départage entre les potentiels candidats au départ ; 

5° Les modalités de calcul des indemnités de rupture garanties au salarié, qui ne peuvent être inférieures aux indemnités légales dues en cas de licenciement ; 

6° Les modalités de présentation et d’examen des candidatures au départ des salariés, comprenant les conditions de transmission de l’accord écrit du salarié au dispositif prévu par l’accord collectif ; 

7° Des mesures visant à faciliter le reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents, telles que des actions de formation, de validation des acquis de l’expérience ou de reconversion ou des actions de soutien à la création d’activités nouvelles ou à la reprise d’activités existantes par les salariés ; 

8° Les modalités de suivi de la mise en œuvre effective de l’accord portant rupture conventionnelle collective. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #5 : l'actualité des CCN Syntec, chimie, sécurité sociale

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #5 : les 3 grandes actualités PSC du moment

Lancer la vidéo

PLFSS 2026 : Stéphanie Rist défend le principe de la taxe Ocam

Lancer la vidéo

Nicolas Desormiere (MH) : la garantie aidants, nouvelle corde de la prévoyance CCN

You May Also Like

Bruno Angles rejoint le cabinet Oliver Wyman

Le précédent directeur général de l'AG2R La Mondiale, Bruno Angles, va rejoindre les équipes du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman. Notamment actif dans les domaines spécialisés des infrastructures publiques, de la finance, les transports et de la gestion des risques, ce cabinet américain est une entité du géant mondial du courtage Marsh. Bruno va y occuper la fonction de senior advisor. ...

Avis d’extension d’un avenant de prévoyance dans la CCN de l’import-export et du commerce international

Le ministre du travail et des solidarités envisage d’étendre, par avis publié le 12 décembre 2025, les dispositions de l’avenant du 13 novembre 2025 à l'accord du 19 janvier 2004 relatif au régime de prévoyance, conclu dans le cadre de la convention collective nationale de l’import-export et du commerce international (IDCC 43). ...