Coronavirus : les réactions patronales et syndicale au discours d’Emmanuel Macron

Ces prises de position ont été diffusées par les organisations d’employeurs PME et U2P ainsi que par le syndicat de salarié CFE-CGC.

Pour la CPME, le discours ouvre des perspectives à court et moyen terme :

Le président de la République, Emmanuel Macron, a tracé, ainsi que nous le souhaitions, des perspectives à court et moyen terme. Il est maintenant impératif de connaître rapidement et précisément les règles qui seront en vigueur à partir du 11 mai. La CPME contribuera donc activement à la concertation sur ce point.  

Quoi qu’il en soit, le fait que des masques soient mis à disposition de tous les Français à compter de cette date, permettra sans nul doute de rassurer les salariés et les chefs d’entreprises. On peut cependant regretter que des ambiguïtés persistent encore un mois entre les exigences contradictoires liées au confinement et les incitations à la reprise du travail. Dans ces conditions, il convient plus que jamais d’aménager et de simplifier les dispositifs de soutien aux entreprises, sans oublier de mieux répondre à la détresse particulière qui est celle des indépendants. La Confédération des PME souhaite également que l’on réfléchisse dès à présent aux possibilités de proroger les aides, et ce aussi longtemps que l’économie devra fonctionner dans un cadre contraint. La question du remboursement des cotisations sociales reportées et celle des remboursements d’emprunts bancaires devront être clairement posées pour éviter que les entreprises ayant réussi à franchir le cap du confinement ne voient leurs charges financières devenues tellement insupportables, qu’elles ne doivent déposer rapidement le bilan. Il est enfin crucial que les secteurs qui resteront fermés jusqu’en juillet soient tout particulièrement accompagnés, sous peine de disparition pure et simple. 

 

Pour l’U2P, l’intervention va dans le sens des artisans, commerçants et professionnels libéraux :

L’U2P relève avec satisfaction que le Président de la République prend en compte les craintes exprimées par les artisans, les commerçants et les professionnels libéraux sur les conséquences négatives sur leur activité de la crise inédite dans laquelle ils se trouvent en raison du coronavirus. 

En particulier, il a demandé que les banques fassent preuve de plus de diligence pour reporter les prêts en cours (y compris locations de longue durée type crédit bail) et accorder les prêts garantis par l’Etat. Il a également appelé les assureurs à être davantage au rendez-vous pour aider les entreprises à franchir ce moment difficile. En outre l’U2P est satisfaite de l’annonce qu’il a faite d’un plan de soutien aux hôtels cafés restaurants. 

De plus le Chef de l’Etat a demandé au gouvernement de faire évoluer le fond de solidarité pour le rendre plus accessible et plus simple. L’U2P demande notamment que le fonds de solidarité permette de prendre en charge tous les frais annexes des entreprises (loyers, électricité, eau, gaz…). L’U2P sollicite également, au-delà du report aujourd’hui prévu, d’annuler les charges fiscales et sociales des entreprises pour les mois de mars, avril et mai. 

Le président Alain Griset a ajouté : « D’importants dispositifs d’accompagnement ont été décidés mais il faut aujourd’hui conforter ces mesures et les renforcer afin de ne pas laisser un grand nombre d’entreprises de proximité sur le bord du chemin. Davantage d’entreprises doivent bénéficier du soutien public afin de préparer la relance de l’économie et d’empêcher une forte recrudescence du chômage. » 

 

Pour le président de la CFE-CGC, François Hommeril salue le financement sans réserve du chômage partiel :

 

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