Assurance chômage : la CFE-CGC reçue par Muriel Pénicaud

Cet article provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC

 

A Bercy, le 27 août 2014, un jeune ministre de l’Économie déclarait, devant son prédécesseur, vouloir « réunir les forces productives et ne pas vouloir créer d’opposition stérile ». Ne pas vouloir créer des oppositions stériles est un souhait que nous ne pouvons que saluer. La CFE-CGC se rend aujourd’hui au ministère du Travail en espérant encore que le message du jeune ministre devenu Président sera passé à son gouvernement…Quelques rappels peuvent ici s’avérer précieux : contrairement à ce qui est répété en boucle, la dette du régime d’assurance chômage n’est pas abyssale. Le système est à l’équilibre sur sa partie assurantielle puisque le montant des contributions couvre parfaitement les dépenses d’allocations. Les causes du déficit sont ailleurs et nous allons en rappeler la nature à la ministre : financement du service public de l’emploi, frontaliers, contributions non payées par les entreprises, assurance chômage de la fonction publique…Vouloir stigmatiser une population est une logique populiste, injuste, inefficace et particulièrement inopportune dans le contexte actuel. La CFE-CGC rappellera également que les cadres sont la population sur laquelle repose l’architecture solidaire du régime puisqu’elle apporte plus de 42 % des ressources et n’en consomme que 15 %, le reste (10 milliards d’euros) étant versé dans le pot commun. Stigmatiser les cadres, c’est instaurer une taxe sur la classe moyenne et, à terme, pénaliser l’économie française, l’emploi et l’ensemble des demandeurs d’emploi. 

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