Ségur de la santé : les attentes du syndicat CFE-CGC

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Notre plus grand bien c’est notre santé : nous venons d’en prendre à nouveau conscience ! 

Aujourd’hui, s’ouvre sous l’égide du Premier ministre et du ministre des solidarités et de la santé, un “Ségur de la santé” dans lequel la CFE-CGC prend toute sa place. 

Après la période de sidération collective face à une crise jamais vécue dans l’histoire de la médecine moderne, il nous faut maintenant repenser collectivement notre système de santé. Notre plus grand bien est notre santé : nous venons d’en prendre à nouveau conscience ! 

Problèmes d’approvisionnements en matériel et en médicaments, capacité restreinte de notre offre d’accueil, querelles sur les thérapies, manque patent de coopération entre le secteur public et le secteur privé, entre l’hôpital et la ville, le secteur médicosocial… autant de dysfonctionnements révélés par cette crise dans un contexte sanitaire aux conséquences dramatiques. 

Après les réformes successives de la Sécurité sociale, du mode de tarification des hôpitaux et les annonces gouvernementales d’un dispositif attendu depuis deux ans (“Ma santé 2022”), il est temps d’engager une réflexion concertée sur la refondation de notre système de santé : se réinterroger sur les fondamentaux de son organisation et de sa gouvernance, le rôle des différents acteurs tant dans le domaine public que celui du privé avec les modalités de leur coordination, la place de la prévention, les besoins de financement et les niveaux de rémunération. La politique du coût doit faire place à la politique de la qualité ! 

Certaines réalités posent en effet question : avec un peu plus de 11 % de son PIB affecté à son système de santé, la France se classe parmi les pays qui ont les dépenses les plus élevées des pays de l’OCDE. Or elle compte deux fois moins d’infirmier(e)s qu’en Allemagne et 50 % de moins de médecins. 

Les rémunérations sont entre – 20 % à -40 % inférieures à celles des médecins et personnels soignants en Allemagne. Il y a trois fois moins de lits par habitants et l’investissement dans les nouvelles technologies hospitalières et intelligence artificielle est deux fois inférieure à celle des autres pays. 

Pour la CFE-CGC, le sujet du “Ségur de la santé” ne peut donc s’appréhender autrement que dans une approche globale qui intègre également les dimensions efficience et efficacité que recouvre l’importante question du pilotage. 

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