La grève couve dans les magasins Tati

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT.

La justice a examiné mardi la demande faite le 2 mai 2017 par la direction d’Agora Distribution, maison-mère de Tati, de placer l’enseigne à bas prix en redressement judiciaire, et annoncera jeudi si elle donne son feu vert à cette procédure visant à éviter la liquidation. 

Le groupe Eram* s’est conduit de manière totalement déloyale vis à vis des salariés et de leurs représentants. Prétextant une dette de 5,7 millions d’euros qui n’existait pas un mois plus tôt, il tente à présent d’échapper à ses responsabilités sociales en faisant financer le plan de licenciements par l’État et donc les contribuables. Mais aujourd’hui, ce sont a minima 700 des 1720 emplois de Tati qui sont menacés. Le personnel n’a pas obtenu l’assurance d’être payé de son salaire d’avril ! 

Alors que sept offres de reprise partielle sont sur la table, les 1 300 salariés de Tati se mobiliseront avec l’intersyndicale CGT-Unsa-CGC, qui appelle tous les salariés à la grève jeudi 4 mai 2017 devant Tati, le magasin emblématique dans le quartier parisien de Barbès, au 2 boulevard Rochechouart à Paris dans le 18e arrondissement, à partir de 9 heures pour : Le maintien de tous les emplois ; L’ouverture d’une négociation immédiate avec le groupe Eram et, si des licenciements sont inévitables, un plan social à hauteur de la capacité financière de l’actionnaire et pris en charge par le Groupe Eram ; Le versement des salaires d’avril par le groupe Eram dans les conditions et aux dates habituelles. 

*Agora Distribution, filiale du groupe Eram, comprend en plus de Tati, les enseignes Fabio Lucci, Gigastore et Degrif’Mania. La société emploie 1.754 personnes, dont 1.314 chez Tati, et compte 140 magasins en France, dont 115 Tati. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Les partenaires sociaux finalisent leurs négociations chômage et emploi des seniors

S'il arrive aux partenaires sociaux d'avoir bien du mal à mener rapidement certaines négociations à leur terme - comme par exemple s'agissant de la gouvernance des groupes de protection sociale - ils peuvent également se montrer capables du contraire, comme en témoigne le déroulement des négociations paritaires qu'ils viennent d'achever au sujet de l'assurance chômage, de l'emploi des seniors et des parcours syndicaux. ...