Cet article provient du site du syndicat CGT.
Le Medef a consenti à reprendre les négociations et a admis du bout des lèvres qu’il était légitime que tous les syndicats de salariés demandent une discussion sur les contrats courts.La phase de « diagnostic », même si le Medef l’avait initialement proposée pour gagner du temps, a permis d’entendre différents experts dont plusieurs ont montré la récurrence des contrats de plus en plus courts (CDD, intérim, etc.). Une étude du CESE a montré la violence de l’impact du chômage sur les demandeurs d’emploi et leur entourage.
La CGT s’engage dans cette négociation express (quatre réunions du 7 au 28 mars) en portant plusieurs revendications : – conclure une convention de longue durée, au minimum quatre ans pour sortir de l’incertitude et du chantage ;- pénaliser le recours aux contrats de plus en plus brefs au profit de contrats longs et surtout de CDI ;- déplafonner les cotisations sur les salaires de plus de 12 000 euros par mois (au nom de « l’équité » tant claironnée par le patronat) ;- veiller à l’égalité entre femmes et hommes, en supprimant les écarts de salaires et en maintenant la borne d’âge de 50 ans qui permet le passage de 24 à 36 mois ;- revoir les exemptions d’assiette qui font perdre jusqu’à 3 milliards d’euros de recettes (épargne salariale, intéressement, etc.).
Pour la CGT, la négociation doit aboutir à un texte améliorant la protection sociale des privé-e-s d’emploi et aller vers une sécurité sociale professionnelle qui garantirait un revenu à tou-te-s les salarié-e-s avec ou sans emploi. L’équilibre des comptes implique une véritable politique de l’emploi et de nouvelles recettes !
La CGT, dans la recherche de l’unité syndicale, continuera de veiller sur les droits des salariés privés d’emploi.