D’après l’AFP, Malakoff Humanis a récemment été condamné par la Cour d’Appel de Paris dans le cadre d’une affaire de discrimination syndicale et sexiste à l’encontre d’une représentante du personnel.
La dépêche de l’AFP précise les éléments principaux de l’affaire en question. Embauchée en 1982, la plaignante détient un mandat syndical depuis 1989. Or, sur l’ensemble de sa carrière, elle n’a connu une très faible évolution depuis son entrée dans le groupe. En 2008, refusant un changement de site, elle s’est trouvée “sans aucune mission”. De fait, son salaire a peu progressé. En 2019, elle bénéficiait d’un salaire mensuel moyen hors ancienneté de 2 068 euros, alors que le salaire moyen des femmes était de 2 384 euros de 2 418 euros pour les hommes. “Des collègues ayant 15 ans d’ancienneté de moins que moi sont désormais mieux rémunérées” déplore la plaignante, qui estime avoir été victime à la fois d’une discrimination syndicale et d’une discrimination sexiste.
En 2018, une première décision prud’homale lui donne partiellement raison mais écarte le motif de la discrimination. La représentante du personnel interjette alors appel appel de la décision pour ce motif. La Cour d’Appel a finalement donné raison à la plaignante, condamnant l’assureur paritaire à 36 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice économique subi, mais également à 10 000 euros en réparation du préjudice moral.
Dans l’attente de plus amples informations sur cette affaire, notamment concernant ses attendus syndicaux, on relèvera toutefois que les chiffres évoqués concernant les salaires moyens des femmes et des hommes au sein de l’institution sont relativement proches.