Alexandre Saubot, nouveau président de l’UIMM, a donné une interview au Figaro. En voici les passages les plus emblématiques:
L’économie française connaît un choc externe positif d’une ampleur considérable. Les ingrédients d’une reprise forte sont là, mais l’ampleur du rebond n’est pas à la hauteur du choc. Avec un euro qui a baissé de 20 % par rapport au dollar, un baril de pétrole dont le prix a été divisé par deux en moins d’un an et des taux d’intérêt faibles qui rendent les conditions d’accès au crédit plus faciles, l’effet devrait être plus radical. C’est la preuve qu’il faut enfin engager les réformes structurelles dont le pays a besoin.
Notre pays a besoin d’un triple choc. Un choc fiscal d’abord, en commençant par garantir que le gouvernement ira jusqu’au bout du pacte de responsabilité. (…) Il faut ensuite un choc réglementaire. Deux années après le «choc» de simplification, la machine à produire de la norme tourne toujours à plein régime. Où est le choc promis? (…) L’UIMM demande que l’on s’interdise pendant deux ans la production de toute nouvelle norme qui serait une contrainte supplémentaire pour les entreprises. (…) Enfin, il faut, et c’est le plus important, un choc de confiance. Ce qui permettra la reprise durable, c’est de présenter une vision à long terme, de la visibilité pour les chefs d’entreprise et une stabilité à échéance d’au moins cinq ans.