Dans la Prévention Sécurité, les salariés alertent sur leurs conditions de travail

Cet article est issu du site du syndicat de salariés CGT.

Si les conditions de formation et d’utilisation de ces moyens semblent être encadrées, plusieurs questions restent en suspens, notamment sur les transferts d’armement entre lieu de stockage et lieu de travail. Qu’en sera-t-il des conditions de travail, de formation, de rémunération comparativement avec la Police ? 

Les travailleurs de la prévention sécurité seront ainsi encore plus exposés, ciblés parce qu’armés, suspectés parce que non assermentés. La protection des citoyens est abandonnée par les pouvoirs publics et livrée aux entreprises privées, qui en font un commerce très lucratif. Le patronat du secteur n’a d’ailleurs pas manqué de se féliciter de ce tournant historique dans la banalisation des armes dans l’espace public, salivant devant les perspectives juteuses promises par de nouveaux marchés. La sécurité des sites sensibles et des citoyens doit-elle être soumise à la rentabilité de capitaux nationaux ou extra-nationaux ? 

La Fédération CGT Commerce et Services dénonce le désengagement de l’État dans la protection de la population et alerte sur les risques de voir se développer dans les prochaines années des armées privées pour protéger l’individu ou l’entreprise qui en aura les moyens, laissant le degré de protection du reste de la population, ou des lieux qu’elle fréquente, aléatoire et basé sur la profitabilité, tout en banalisant la présence d’armes dans l’espace public. De cette société-là, nous n’en voulons pas. 

La Fédération CGT Commerce et Services réaffirme par ailleurs son attachement au retour dans le secteur public des métiers relevant de l’exercice des missions régaliennes de l’État, tels que par exemple la sûreté aéroportuaire, nucléaire et portuaire. 

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