Roger Colombier semble vouloir faire retomber la CGT des cheminots dans la défense des vieilles traditions universalistes chères au syndicat. Il appelle en effet à la désobéissance civile du personnel de la SNCF à Menton-Garavan où des migrants sont bloqués, depuis des jours, dans les gares et aux alentours avant d’être renvoyés en Italie.
Le combat de la CGT pour les droits de l’homme
Pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie, la CGT, notamment les cheminots, avait eu recours à des sabotages et des grèves afin de protester contre la colonisation. Aujourd’hui, les cheminots sont de nouveau appelés à se soulever contre le traitement infligé aux sans-papiers refoulés à la frontière franco-italienne. Les migrants qui arrivent de Vintimille (Italie) sont immédiatement bloqués à la gare de Menton par les forces de l’ordre qui regroupent les migrants dans un parc à proximité de la gare, lorsqu’ils n’errent pas sur les trottoirs. Les migrants qui arrivent à échapper aux contrôles se réfugient sur des rochers proches de la frontière franco-italienne dans l’espoir de pouvoir ensuite traverser le pays.
Roger Colombier appelle à l’aide pour les migrants de Vintimille
La situation n’a pas encore été commentée officiellement par l’avenue de Montreuil ni par la CGT des Cheminots, mais c’est bien sur le blog de Roger Colombier, un ancien conducteur de la SNCF, membre de longue date de la CGT des Cheminots, que l’appel est paru. Ce dernier est notamment à l’origine de la création de l’institut d’histoire sociale de la région mantaise, qui est rattaché à l’institut CGT de l’histoire sociale. Lundi 22 juin 2015, Roger Colombier a publié cette lettre, consultable ci-après, adressée au président de la SNCF, Guillaume Pepy, dans laquelle il va jusqu’à comparer le comportement de la SNCF à Menton à celui qu’elle avait adopté sous le régime de Vichy. Il y fait notamment appel à la désobéissance des cheminots contre le traitement infligé aux migrants.