FO appelle à la mobilisation pour le retrait de la loi Travail

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat FO

Pour un apéro ou un tour de chauffe, la journée du 9 mars a été réussie. 

Mobilisation intergénérationnelle, étudiants, lycéens et salariés ont battu le pavé contre le projet de loi Travail, exigeant son retrait. 

Cette journée est à comparer au « plantage » du samedi 12 mars de ceux qui refusent le retrait du texte. 

À l’heure où ces lignes sont écrites nous n’avons pas encore vu le Premier ministre, ce qui sera le cas le 14 mars. 

Mais ce qui transperce comme information, c’est que le gouvernement n’entend pas les mots de suspension ou de retrait. Il voudrait aménager quelques points en cherchant un accord avec des syndicats réformateurs [1]. 

Ce qui signifie que la logique dangereuse, car libérale et rétrograde, du projet de loi demeurerait, et notamment la priorité à l’entreprise comme niveau de négociation avec son cortège de misères, de dangers et de reculs sociaux prévisibles. 

De fait, ce serait une rupture avec la manière dont se déroulent les relations sociales et la négociation en France. Manière qui, même si elle est loin d’être parfaite, assure un taux de couverture conventionnelle de plus de 90% quand il s’est effondré en Allemagne, en Espagne ou au Portugal. 

Heures supplémentaires, tri-annualisation, forfait jours, médecine du travail, astreintes, heures d’équivalence, prud’hommes, licenciements économiques, licenciements pour motif personnel, la liste des remises en cause (non exhaustive) est longue. 

C’est pourquoi, a minima, une suspension est nécessaire, c’est-à-dire de remettre tout sur la table, sans calendrier arrêté. Le refus du gouvernement signifie que c’est le retrait qu’il faut obtenir. 

C’est ce à quoi nous nous engageons avec notamment, en objectif, le 31 mars auquel privé et public doivent répondre. 

Dans l’immédiat, le privé est directement impacté ! Mais il faudrait être naïf pour croire que si ce projet passait, le public ne serait pas touché : la décentralisation des négociations dans le public signerait la fin des statuts nationaux. 

Alors, tous ensemble pour le retrait ! 

[1] À la différence de Force Ouvrière qui est réformiste. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #6 : focus sur l'avenant santé n° 9 de la CCN Syntec

Lancer la vidéo

PLFSS 2026 : Stéphanie Rist défend le principe de la taxe Ocam

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #5 : l'actualité des CCN Syntec, chimie, sécurité sociale

Lancer la vidéo

PLFSS 2026 : rejet du socle solidaire et responsable par la ministre Amélie de Montchalin

You May Also Like
Lire plus

Joyeuses fêtes avec Tripalio

L'ensemble de l’équipe Tripalio vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Ces prochains jours, retrouvez notre sélection des articles publiés en 2025. ...

Malakoff Humanis et Kerialis vers un rapprochement

En fin de semaine dernière, par le moyen d'un communiqué commun, Malakoff Humanis, assureur paritaire généraliste, et Kerialis, assureur lui aussi paritaire mais davantage centré sur les professions "du droit et du chiffre", ont annoncé avoir signé "un protocole d'accord en vue de leur projet de rapprochement". Faisant état d'une réflexion entamée depuis le printemps dernier dans ce domaine, les deux groupes paritaires se félicitent d'avoir identifié une...

Avis d’extension d’un avenant à l’accord collectif de prévoyance interbranches dans les exploitations de polyculture élevage maraîchage CUMA de Loire-Atlantique

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, envisage d’étendre, par avis publié le 19 décembre 2025 les dispositions de l’avenant n° 8 du 25 juin 2025 à l'accord collectif de prévoyance interbranches concernant les salariés non-cadres des exploitations de polyculture, de viticulture, d'élevage, de maraîchage, d'horticulture, de pépinières, des entreprises des territoires et des coopératives d'utilisation de...

Avis d’extension d’un avenant à l’accord sur une protection sociale complémentaire en santé dans certains départements des Pays de la Loire et de l’ouest de la France

La ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire, envisage d’étendre, par avis publié le 19 décembre 2025, les dispositions de l’avenant n° 9 du 27 janvier 2025 à l'accord sur une protection sociale complémentaire en santé dans certains départements des Pays de la Loire et de l'ouest de la France. Les organisations professionnelles et toutes personnes...

Avis d’extension d’un avenant à l’accord collectif de prévoyance dans les exploitations et entreprises agricoles de la région d’Alsace

La ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire, envisage d’étendre, par avis publié le 19 décembre 2025, les dispositions de l’avenant n° 8 du 25 novembre 2024 à l'accord collectif de prévoyance dans les exploitations et entreprises agricoles de la région d’Alsace (IDCC 8422). ...