Le MEDEF juge le projet de loi Travail dénué d’impact sur la création d’emplois

Cet article a été initialement publié sur le site de l’organisation patronale : LE MEDEF

 

Le Medef a analysé avec attention le projet de loi travail. Il note que le texte répond en partie aux fortes attentes exprimées il y a quelques semaines par le Medef. Notamment l’absence de surtaxation des CDD, le retour à un CPA (compte personnel d’activité) un peu plus cohérent et des avancées sur la capacité à conclure des accords pour toutes les entreprises. 

Pour autant, force est de constater que le gouvernement a dégradé le texte sur plusieurs points, en particulier concernant les licenciements économiques.  

Au final, cette loi ne répondra pas aux attentes des entreprises et ne relancera pas la dynamique de création d’emplois qui était pourtant son objectif premier. Il s’agit d’un texte décevant, qui manque d’ambition et qui ne résout pas les problèmes du marché de l’emploi français. 

Le Medef souligne qu’il faudra revenir dans les mois qui viennent sur tous les sujets qui n’ont pas été abordés. Les entreprises attendent avec impatience des mesures qui permettent de : 

– Simplifier le droit du travail – il suffit de lire le texte de la loi Travail pour s’apercevoir qu’on en est loin. 

– Donner plus de liberté dans la conclusion d’accords entre chefs d’entreprise et salariés, tant dans les thématiques qui peuvent être abordées (et au-delà du simple thème de la durée du travail) que dans la méthode. A cet égard, il est très dommageable, notamment pour les TPE, que le recours au dialogue direct entre chef d’entreprise et salarié, prévu dans la version initiale, ait finalement été écarté. Le passage (qui reste quasi obligatoire) par une organisation syndicale ou un mandatement syndical, pour avoir ce dialogue n’est certainement pas une preuve de simplicité ou d’efficacité. 

– Reculer ou supprimer les seuils qui entravent la croissance des entreprises, notamment ceux de 10, 20, 50 et 250. 

– Baisser la fiscalité et les charges pesant sur les entreprises. Cela passe aussi par la levée de contraintes indues qui ne font que complexifier la vie des chefs d’entreprise. 

– Plafonner les dommages et intérêts prud’homaux pour que les prud’hommes soient une vraie juridiction de résolution des conflits et pas une loterie. 

De toutes les pistes réformes permettant de relancer une dynamique de création d’emplois, largement basées sur des constats connus depuis des années, aucune n’a été reprise par ce texte de loi. Comme si le gouvernement avait décidé de perpétuer la « préférence pour le chômage » tellement française, un « équilibre » qui ressemble à de l’immobilisme, et qui, malheureusement, arrange beaucoup de monde. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Le CNCPH revoit sa composition 

Un arrêté du 15 avril 2025, publié au Journal officiel du 16 avril, modifie en profondeur la composition du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Ce texte élargit la représentation au sein de l’instance et remplace plusieurs membres titulaires et suppléants désignés par les arrêtés antérieurs du 19 septembre, 19 octobre et 7 décembre 2023. L’arrêté modifie tout d’abord la composition arrêtée le 19 septembre 2023....

Tarification ATMP : un nouveau décret précise les règles en cas de décès lié au travail

Un décret du 15 avril 2025, publié au Journal officiel du 16 avril, vient modifier les règles d’imputation des accidents du travail (AT) et maladies professionnelles (MP) mortels sur les comptes employeurs relevant du régime général de sécurité sociale. Ce texte précise que l’imputation du coût d’un décès reconnu comme d’origine professionnelle sur le compte de l’employeur par la CARSAT (ou la CGSS) se fera à la date de la...

Le conseil d’administration de la Caisse de prévoyance et retraite du personnel ferroviaire accueille 4 membres

Un arrêté du 14 avril 2025, publié au Journal officiel du 16 avril, acte 4 nominations au sein du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance et de retraite du personnel ferroviaire. Sur proposition de la fédération SUD-Rail, Cyril Gourdon est nommé membre titulaire en remplacement de Sébastien Balichard, tandis qu’Éric Meyer succède à David Dambon, également en qualité de membre titulaire. ...