Incontestablement, depuis l’arrivée de François Asselin à la présidence de la CGPME, le monde patronal connaît une évolution. Fini le temps des revendications grognonnes et des combinazioni où Jean-François Roubaud échangeait un silence contre un coup de pouce sur la répartition des fonds du paritarisme. Désormais, la CGPME a décidé de doper sa doctrine et d’apparaître comme fortement cortiquée par rapport à un MEDEF qui semble ronronner.
Le dernier exemple en date est intervenu cette semaine. A l’occasion des consultations de Manuel Valls sur l’emploi dans les TPE et les PME, la CGPME a produit un document d’une douzaine de pages qui a le mérite de proposer un catalogue de solutions concrètes dont toutes ne sont pas nouvelles, mais qui font assez bien le tour du sujet:
On retiendra notamment les propositions traditionnelles de la CGPME sur le “zéro charge” pour tout recrutement nouveau dans une PME ou l’extension de la préparation opérationnelle à l’emploi, ainsi que le CDI de croissance.
Incontestablement, la CGPME a décidé d’occuper le terrain des propositions et des idées, et elle le fait avec un certain talent. Le tour de force de François Asselin est en passe d’être réussi, et rien n’exclut que, dans la guerre patronale, la CGPME ne parvienne à couper l’herbe sous le pied du MEDEF.