Les Echos annoncent ce jour que l’U2P, la confédération patronale de l’artisanat, du commerce et des professions libérales, va dénoncer l’accord passé en mai 2016 entre le Medef, la CPME et l’U2P au sujet de la représentativité patronale – dans les branches et interprofessionnelle.
Cet accord, qui avait été repris dans la réforme du Code du Travail mise en oeuvre en août 2016 par Myriam El Khomri, accorde une place prépondérante au critère du nombre de salariés des entreprises adhérentes aux organisations professionnelles dans le calcul de leur représentativité. A l’usage, l’U2P déplore le fait que ce mode de détermination de la représentativité patronale conduit à ce que “le sort des petites entreprises [soit] totalement soumis aux décisions des représentants des grandes entreprises”.
Si le ministère du Travail ne paraît pas opposé à une remise à plat de l’accord de 2016, il a toutefois prévenu que les dirigeants patronaux devront s’entendre entre eux avant que les pouvoirs publics n’interviennent. Autant dire que les relations entre les trois principales confédérations patronales françaises promettent d’être tendues durant les prochaines mois.