Carrefour : les indemnités de départ de l’ex-PDG revue à la baisse grâce à la CFDT ?

Cet article est paru sur le site du syndicat de salariés CFDT

 

Le 15 juin, une centaine de militants CFDT sont intervenus lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe Carrefour. Interpellée sur la rémunération de ses dirigeants, la direction a été mise sous pression et les indemnités de départ de l’ancien PDG ont été revues à la baisse. 

« Nous sommes très satisfaits de notre intervention », a déclaré Sylvain Macé, le délégué national CFDT de chez Carrefour à l’issue de l’assemblée générale des actionnaires où plus d’une centaine de militants CFDT, petits actionnaires de Carrefour, sont intervenus, à grands renforts de sifflets. Cette intervention a eu lieu le 15 juin dernier à Aubervilliers (93). « Nous avons réussi à mettre la direction sous pression, estime le cédétiste, sur les critères de déclenchement de primes des dirigeants pour lesquels nous demandons plus de transparence. » 

D’ailleurs l’ancien PDG, Georges Plassat, a annoncé qu’il renonçait à près de 4 millions € de ses indemnités pour un montant total de 17 millions. « Tout ceci démontre qu’on n’est pas impuissant et qu’on peut faire plier une direction sur une thématique de justice sociale » a commenté Sylvain Macé. La CFDT Carrefour a pris acte de cette décision tout en la jugeant « tardive et partielle » et a demandé à ce que les 4 millions soient réinjectés dans la négociation sur le partage des bénéfices qui doit aboutir d’ici le 25 juin. Elle demande également que 100 millions soient mis au pot de cette négociation pour les 128 000 salariés du groupe soit environ 800 € par travailleur. 

Les militants CFDT présents à l’AG des actionnaires ont également pu constater qu’ils n’étaient pas les seuls à critiquer la politique de la direction. Des questions ont été posées par des investisseurs sur le bien-fondé de la mise en location-gérance de magasins et certains ont proposé de renoncer à leurs dividendes, comme le souhaite la CFDT. Pour autant, l’échelle des salaires dans le groupe reste de 1 à 300 ! « Nous allons continuer nos actions, poursuit le délégué national CFDT, jusqu’à ce qu’on revoit le mode de gouvernance du groupe. » Ce dernier traverse une crise profonde qui pourrait se solder par la suppression de plus de 5 000 emplois dans le cadre du plan de transformation 2022 annoncé par l’actuel PDG en février. 

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