3 ans après son arrivée à l’Elysée, François Hollande peut difficilement tabler sur son bilan pour espérer sa réélection. Quelques statistiques le montrent.
0,6 point de chômage en plus
Si la “fameuse inversion de la courbe du chômage” devait servir de thermomètre au pays, alors le réchauffement climatique serait une pure invention… tant les résultats sont éloignés des promesses.
Lorsqu’il arrive à l’Elysée, François Hollande peut pourtant s’appuyer sur la situation dégradée dont il hérite pour espérer une amélioration. Au deuxième trimeste 2012, la France passe en effet le cap des 2,6 millions de chômeurs au sens du BIT, soit 9,3% de la population active. Un an plus tard, le cap des 10% est atteint. Après une décrue (au sens du BIT, toujours), la barre des 10% de chômeurs est à nouveau atteinte en 2014…
Le 9 septembre 2012, François Hollande avait pourtant pris l’engagement imprudent d’inverser la courbe du chômage dans l’année. Cette promesse téméraire est encore et toujours dans le vide aujourd’hui.
Consommation: la panne des biens manufacturés
En juin 2012, les Français dépensent 36,6 milliards d’euros en biens manufacturés. Commence alors un long tunnel où cette somme va stagner… En avril 2013, la consommation mensuelle de biens manufacturés descend même à 36 milliards.
Le cap des 37 milliards mensuels n’est franchi qu’en novembre 2014. En mars 2015, la consommation mensuelle de biens manufacturés s’est élevée à 37,18 milliards €. La situation s’améliore donc partiellement. En flux mensuels, la progression moyenne n’est guère supérieure à 1,5% sur 3 ans.
Les Français en ressortent avec le sentiment d’une stagnation du pouvoir d’achat.
Le cataclysme du bâtiment
En mars 2012, l’indice de confiance dans le bâtiment était juste à 100 (après des sommets au début des années 2000). Il entamait alors un mouvement de décrue pour atteindre 87 en octobre 2014. Remonté depuis, l’indice du bâtiment se situe à 88 en avril 2015.
Cet effondrement illustre bien le désarroi secret qui touche les Français. Le rêve de devenir propriétaire, l’espérance de “faire construire” s’est dissipée en France. Ce blocage nourrit le sentiment d’une panne dans l’ascenseur social et la perception d’un “avenir bouché”.
La grande détresse des familles monoparentales
Une étude de la DREES s’est intéressée aux nouveaux phénomènes de pauvreté depuis 2012. Encore incomplète, cette étude qui ne comporte pas de statistiques sur 2014 montre toutefois les ravages de la pauvreté chez les jeunes et les familles monoparentales. Celles-ci sont fortement frappées par une dégradation de leurs conditions de vie.
Ce phénomène est corroboré par l’augmentation du nombre d’allocataires de minima sociaux depuis 2012.
Dans la pratique, l’arrivée de la gauche au pouvoir en 2012 se sera traduite par une détérioration de la pauvreté.