2018 : une bonne année pour le recrutement des cadres ?

Cet article provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

L’Apec table sur une sensible progression d’embauches de cadres cette année, en particulier dans les services, le commerce, la construction et l’industrie. Face à l’évolution du marché de l’emploi, la CFE-CGC met en avant la question cruciale de la mobilité des compétences. Des embauches de cadres « au plus haut pour 2018 », c’est ce que prévoit l’Association pour l’emploi des cadres, l’instance paritaire au service des cadres et des entreprises. Dans le détail et après avoir interrogé 11 000 entreprises du secteur privé en France métropolitaine, l’Apec table sur 248 000 à 271 000 recrutements sur l’année (des niveaux comparables aux volumes record de 2006-2008), soit une progression pouvant aller jusqu’à 13 % par rapport à 2017. « Dans un contexte où les indicateurs économiques sont au vert, ces résultats reflètent une confiance solide de la part des recruteurs en la pérennité de la croissance », résume l’Apec. Ainsi, trois fois plus d’entreprises (12 % vs 4 % en 2017) ont déclaré avoir l’intention d’accroître leurs effectifs cadres en 2018, une configuration inédite depuis 2007. 

  • Des secteurs qui ont le vent en poupe

Si la dynamique devrait profiter à la quasi-totalité des régions et à tous les secteurs d’activité, il est à noter que l’industrie conserverait notamment son rythme de croisière atteint l’an dernier (jusqu’à + 12% de recrutements) tandis que les services – qui concentrent plus de 7 recrutements sur 10 – atteindraient des niveaux inégalés avoisinant les 197 000 embauches de cadres. De son côté, la construction, « dont la reprise a déjà été très sensible l’an dernier » souligne l’Apec, maintiendrait le cap avec 12 400 à 13 200 recrutements escomptés. Autre secteur avec vent dans le dos : le commerce, pour lequel 19 800 à 21 500 recrutements sont attendus en 2018.Avec un découpage plus fin, l’Apec met en avant que les activités les plus prisées sont l’informatique et la télécommunication, l’ingénierie-R&D, les activités juridiques et comptables, le conseil et la gestion des entreprises. 

  • Une évolution des profils recherchés

En lien avec les grandes mutations (transformation numérique, transition écologique, organisations du travail et modes de management), le profil des cadres recherchés par les entreprises évolue, les employeurs lorgnant notamment des candidats polyvalents dotés d’une vision transversale. Globalement, ce sont toujours les cadres ayant un à dix ans d’expérience qui sont les plus courus par les recruteurs. 

  • La CFE-CGC et le nécessaire développement de la mobilité des compétences

Au micro de France Info le 15 février dernier, François Hommeril, président confédéral, a livré son analyse du marché de l’emploi des cadres, préférant évoquer la problématique structurelle de la mobilité des compétences. « C’est difficile de répondre de façon certaine aux projections en matière de recrutements. Il n’y a pas forcément de signe perceptible de grande ampleur qui prouve cela. Par contre, il y a des entreprises de haut niveau qui veulent recruter des compétences de haut niveau et qui ont du mal à le faire. C’est un problème de mobilité géographique. Dans certaines régions, on me dit souvent ‘j’ai du mal à recruter parce que ma région n’est pas très attractive, parce que les moyens pour y accéder ne sont pas au niveau, les gens n’ont pas envie de venir habiter dans la région’… La mobilité des compétences, c’est-à-dire la capacité qu’il y a à l’intérieur des entreprises de faire évoluer les compétences pour pouvoir les adapter à la demande du marché, ne sont pas encore au niveau nécessaire. » 

 

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