Le marché que compose les séniors serait-il en passé d’être renouvelé et d’attirer de nouveaux acteurs importants ? C’est bien ce qu’espère le gouvernement qui souhaite relancer la « Silver Economy ». Pas sûr cependant que beaucoup y croient.
Le vieillissement serait-il devenu un marché d’avenir ? C’est ce que semble croire Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Le 22 octobre dernier, elle réunissait plusieurs gros bonnets de la « Silver Economy » autour d’un seul objectif : « répondre aux défis du vieillissement de la population. »
« Donner une nouvelle impulsion »
La ministre espère « lancer les travaux de renouvellement de la filière » pour lui « donner une nouvelle impulsion » à cette filière qui s’organise autour de produits et services destinés aux séniors comme la domotique, l’aménagement des logements ou encore certaines technologies pour faciliter l’indépendance.
Interrogée par l’AFP, Agnès Buzyn expliquait que « la silver économie vise à répondre à la diversité des besoins des personnes âgées ou des seniors, qu’ils soient des jeunes retraités actifs, des personnes fragiles, ou des personnes en perte d’autonomie. »
Ainsi, la gouvernance de cette action a été confiée à Luc Broussy, président de l’association France Silver Eco, fondateur du Think Tank « Matières Grises » et auteur en 2013 d’un rapport interministériel sur l’adaptation de la société au vieillissement, qui sera accompagné d’un comité composé de six personnes.
Le conseil national de la Silver Economie sera composé, lui, de 65 membres. Ils devront se réunir tous les deux mois pour gouvernement les filières et formuler des propositions au gouvernement.
Relancer la filière, c’est possible ?
En 2017, l’institut Ifop montrait que 70% des Français étaient insatisfaites de la prise en charge de leurs ainés. De même, d’après un sondage Ipsos, ces derniers sont plus de 80% à ne pas vouloir intégrer une maison de retraite.
En 2013 déjà, le gouvernement Hollande a tenté de redynamiser le secteur qui s’articule autour des produits et des services destinés au séniors. Seulement, la filière peinant à faire son trou. L’association France Silver Eco créée à cette occasion affirme qu’il s’agissait d’un problème de gouvernance.
Deuxième chance donc. Et cette fois, si l’échec est constaté, le problème de gouvernance ne pourra pas être invoqué. De même, les séniors se satisferont ils de cette prise de position ?
Rien n’est moins sûr alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer les réformes dont ils sont bien souvent, les dindons de la farce.