Santé : d’après une étude, les mariages trop jeunes favorisent les risques d’obésité

Plus on se marie tôt et plus le risque de “grossir ensemble” serait élevé. C’est ce que révèle une récente étude menée par des chercheurs de l’Université du Michigan aux Etats-Unis. Le constat serait identique en cas de parentalité pendant les études.

 

Mariage plus vieux, mariage heureux” dit l’adage. D’après les résultats de l’étude menée par les chercheurs de l’Institute for Social Research de l’Université du Michigan, aux Etats-Unis, plus le mariage serait rapide entre deux personnes, et plus les risques que les deux individus soient touchés par l’obésité sont importants.  

Menée par le professeur Richard Allen Miech, l’équipe a analysé l’IMC (indice de masse corporelle) de 14 000 adolescents âgés de 11 à 19 ans, suivis jusqu’à leurs 28 ans. En comparant les évolutions de leur IMC ainsi que leur situation personnelle, ils ont mis en lumière un lien entre un engagement comme un mariage, et la prise de poids. 

50% de risques d’obésité en plus

En fait, les étudiants qui attendraient d’être diplômés et sortis du cursus scolaire avant de se marier diminueraient leur risque d’obésité car ils seraient plus aptes à s’adapter aux changements que nécessite le mariage. Les chercheurs pointent du doigt une pratique restreinte du sport et des changements dans l’alimentation. Après avoir prononcé les voeux, plus de 40% des couples déclarent avoir pris déjà deux kilos et 20% plus de trois kilos.  

Les résultats montrent que le mariage avant la fin des études était associé à une probabilité de 50% de plus de devenir obèse, qu’un mariage après les études. 

Etude “L’enchaînement d’un diplôme d’études collégiales pendant la transition vers l’âge adulte : conséquences pour l’obésité” (The sequencing of a college degree during the transition to adulthood : implications for obesity) 

Une fois diplômés, les jeunes auraient, d’après l’étude, des revenus plus élevés qui leurs permettraient de s’alimenter plus sainement et de s’inscrire à une salle de sport, et ce, même si leur pratique est moins régulière qu’avant leur mariage.  

Ces constatations sont aussi valables pour ceux qui deviennent parents avant la fin de leurs études. Là encore, les chercheurs estiment que la “parentalité avant la fin des études était associée à une probabilité deux fois plus élevée de devenir obèse que la parentalité à la suite des études.” 

A l’inverse, les chercheurs observent aussi un effet domino si l’un des partenaires décide d’entamer un régime. Dans ce cas, son ou sa partenaire a alors tendance à suivre le mouvement et lui aussi s’impliquer dans un régime.  

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...