Quel partenariat social pour le commerce de détail non alimentaire ?

Le commerce de détail non alimentaire est une branche importante, qui compte 20000 entreprises et emploie plus de 100000 salariés. Relativement dynamique, son partenariat social ne devrait pas voir ses conditions évoluer de manière importante après la parution des arrêtés de représentativité patronale et syndicale. Nous vous proposons un tour d’horizon des forces paritaires en présence. 

Le patronat du CDNA

Comme ceci était le cas jusqu’à présent, les employeurs de la branche continueront à n’être représentés que par une organisation : le groupe des 10 du commerce de détail non alimentaire, plus couramment dit “CDNA”.  

Le CDNA regroupe la chambre syndicale des métiers de la musique, la fédération nationale des détaillants en maroquinerie et voyage, la fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfant, la chambre syndicale nationale de l’équipement du foyer, bazar et commerces ménagers, la fédération française des détaillants en droguerie, équipement du foyer, bazar, section arts de la table et cadeaux, la chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau, le comité professionnel des galeries d’art, le syndicat national du commerce de l’antiquité, de l’occasion et des galeries d’art moderne et contemporain et, enfin, le syndicat national des antiquaires négociants en objets d’art, tableaux anciens et modernes. 

Le CDNA est présidé par Patrice Veret, dirigeant de l’entreprise “maroquinerie et bagages de France” et président de la fédération nationale des détaillants en maroquinerie et voyage. Catherine Debaudre est la déléguée administrative du CDNA et Louis Horhan en est le responsable des affaires juridiques et sociales. 

Des salariés modérés

Dans l’ensemble, les salariés de la branche font clairement confiance aux organisations syndicales modérées. Ainsi, depuis 2013 et jusqu’à l’été dernier, c’est la CFTC-CSFV (31,5 %) qui était en tête dans la branche. Elle était suivie par la CFDT-Services (plus de 26,5 %). A elles deux, la CFTC et la CFDT étaient donc largement majoritaires. Encore faut-il préciser qu’elles pouvaient en outre compter sur l’appui de la FNECS CFE-CGC (4,5 %). La CGT-Commerce (24,5 %) et la FEC-FO (13 %) devaient se contenter de jouer les trouble-fête. 

La nouvelle mesure de l’audience syndicale a quelque peu rebattu les cartes, sans pour autant remettre en cause l’équilibre général des forces modérées et contestataires. La CFTC-CSFV a perdu sa première place, au profit de la CFDT-Services (36 %). Le syndicat chrétien est même dépassé par la CGT-Commerce (25 %) et se retrouve ainsi sur la troisième place du podium (21 %). La FEC-FO recule par ailleurs (10 %), tandis que la FNECS CFE-CGC progresse nettement (8 %). Au total, dans la branche, les organisations syndicales dites “réformistes” cumulent donc près de 65 % des voix.  

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