Procès du « bore-out » : Interparfums fait appel et dénonce l’attitude de son ex-salarié

L’entreprise Interparfums nous a fait parvenir un communiqué dans lequel elle réfute tout harcèlement moral et met en cause l’attitude de son ex-salarié.  

 

La semaine dernière, nous relations dans nos colonnes le procès de Frédéric Desnard, ex-salarié de la société Interparfums. Cette dernière, spécialisée dans la conception et distribution de parfums sous licence, avait été reconnue coupable par les prud’hommes d’avoir mis à l’écart son responsable des services généraux. Cette situation aurait alors directement impacté sa santé. 

L’entreprise Interparfums a souhaité répondre aux accusations en nous faisant parvenir un communiqué où elle explique qu’elle ne restera pas spectatrice du jugement. 

Des griefs personnels de longue date ?

Dès le deuxième paragraphe du communiqué, on comprend bien que la contre-attaque d’Interparfums sera faîte sans aucune concession. Cette dernière porte d’ailleurs sur l’attitude de Frédéric Desnard. D’après Interparfums, il aurait demandé 250 000€ à son ex-employeur pour rester silencieux vis-à-vis des médias. 

Soucieuse de défendre ses valeurs, son honorabilité et sa réputation, et compte tenu du dénigrement médiatique et des méthodes déloyales de Monsieur Fréderic Desnard depuis près de quatre ans, la société s’est refusée à tout accord transactionnel. 

 

Il semblerait aussi que les griefs entre les deux partis ne soient pas nouveaux. Ils s’étaient déjà retrouvés au tribunal en décembre 2015. Frédéric Desnard était poursuivi pour « diffamation non publique » à cause d’un mail envoyé à des journalistes. Il avait alors été condamné à payer 1 000€, la justice estimant que ses propos étaient motivés par « le ressentiment et l’animosité personnelle » et qu’ils « mettaient en cause l’honorabilité de la société Interparfums ». A l’époque, aucun lien n’avait pu être fait entre sa santé et sa situation professionnelle.  

Interparfums organise la contre-attaque !

Interparfums continue en dressant le portrait de Frédéric Desnard, un salarié qui travestirait la vérité au profit de l’argent. 

Dans sa posture de victime, Frédéric Desnard n’hésite pas non plus à s’affranchir de toute éthique en publiant sur ses pages personnelles ou ses réseaux sociaux mensonges et contrevérités. La société, respectueuse des lois, n’a, quant à elle, jamais franchi les lignes en publiant les preuves de ces mensonges, et n’a jamais eu peur que la vérité soit établie. C’est pourquoi elle n’a jamais cédé au chantage de Monsieur Desnard. C’est aussi pourquoi elle n’y cèdera jamais !  

 

Le 23 avril dernier, Frédéric Desnard publiait sur son compte Facebook une photo de lui alors pris en charge dans un hôpital parisien, « après une crise malgré la prise de son traitement », peut on lire dans les commentaires.  

 

Compte tenu d’une attitude que je n’hésite plus à qualifier de malhonnête, j’ajoute que la société Interparfums, qui est cotée en bourse, n’acceptera plus, au nom de ses équipes, de ses actionnaires, de ses clients ou de ses partenaires d’être ainsi diffamée et qu’elle attaquera désormais Frédéric Desnard à chaque fois qu’il s’affranchira des lois ou fera preuve de malhonnêteté. 

 

Dans le même temps, on apprend que le groupe réalise un très bon début d’annéeavec une hausse de 8,2% du chiffre d’affaires à 121,6 millions d’euros. En cause, l’augmentation des ventes des produits des marques Coach, Coach Floral et Montblanc. Et même si la marque Jimmy Choo enregistre un recul des ventes, elle devrait lancer deux nouveaux produits d’ici les prochains trimestres, pour atteindre, selon Interparfums, son objectif de croissance prévu pour 2018.  

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...