Cet article est issu du site du syndicat de salariés CGT
Le projet de loi Pacte dont l’objectif affiché est de permettre la croissance des entreprises va arriver en examen à l’assemblée nationale.
Les amendements retenus en commission n’ont pas changé le fond, bien au contraire puisque, par exemple, on a pu voir apparaître la fin des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité pour certains consommateurs.
Ce n’est donc pas avec ce texte que l’on arrivera à redynamiser notre économie, à créer des conditions favorables à l’emploi et à un travail de qualité, avec la participation active des salariés, à permettre la prise en compte des défis environnementaux.
La CGT a développé un projet intitulé « l’entreprise autrement » avec 37 propositions qui concourraient à développer les entreprises, notamment les PME – TPE.
Aujourd’hui, l’entreprise est bien souvent considérée comme étant l’unique propriété des actionnaires avec, comme seule finalité, d’avoir une rentabilité élevée pour générer des dividendes.
Pourtant, l’entreprise est avant tout un collectif de travailleurs, qu’ils soient de l’entreprise principale, de ses fournisseurs et sous-traitants, qui s’insère dans un territoire avec des interactions économiques, sociales et environnementales.
Dans ce cadre, l’entreprise ne peut être la seule propriété des actionnaires. Elle ne peut avoir pour unique objet de faire des profits. C’est l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui doivent être inclus.
Ainsi, la gestion démocratique, la démocratie sociale, le rôle et le pouvoir d’intervention des salariés, en y incluant les sous-traitants, la collectivité dans laquelle l’entreprise est insérée, sont les critères nécessaires pour une nouvelle définition de l’entreprise.
Au fond, il s’agit de donner plus de pouvoir aux salariés, de couper le lien ombilical qui unit les dirigeants et les actionnaires et de trouver les moyens de redonner de l’oxygène aux entreprises étouffées par la finance.
D’autres organisations et associations partagent cette analyse, comme Oxfam qui propose d’instaurer la transparence sur les écarts de salaire dans les entreprises (rémunération médiane, distribution des salaires par décile), d’augmenter significativement la représentation des salariés dans les instances de décision ou encore d’encadrer la rémunération des actionnaires pour permettre un partage plus équitable des richesses.
Ces propositions doivent être entendues.
Nous avons l’audace de penser que notre organisation syndicale, forte de l’expérience des travailleurs qui vivent le travail et produisent les richesses, est à même de porter des propositions au plus près des réalités du travail et dans le sens de l’intérêt général.
Le 9 octobre, journée d’actions interprofessionnelles, doit donner de la visibilité à nos propositions.