Plan de relance : la CPME pose les conditions de son efficacité

Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs CPME.

Alors que l’économie française n’a pas retrouvé son niveau d’activité d’avant confinement, et dans la perspective de l’annonce du plan de relance la semaine prochaine, la CPME rappelle que les entrepreneurs attendent des mesures permettant avant tout de leur redonner des perspectives en les incitant à investir et embaucher. (Plan de soutien et d’investissement attendu par les PME : 109 propositions

Ainsi, la volonté de réindustrialiser la France ne sera suivie d’effet que si ce plan comporte des mesures renforçant la compétitivité de nos entreprises. La baisse des impôts de production est donc une priorité. Elle doit avant tout viser la fiscalité locale afin que toutes les entreprises en bénéficient. Il conviendra également d’assortir cette mesure d’un dispositif garantissant que l’État et les collectivités locales veillent à privilégier les entreprises françaises, dans le respect des règles européennes. La souveraineté économique ne doit pas rester une simple formule. 

Redynamiser l’activité économique, c’est également faire en sorte qu’elle ne se brise pas contre « le mur de la dette » d’entreprises dans l’incapacité de continuer à investir tout en remboursant les aides dont elles ont pu bénéficier. La transformation du PGE (Prêt Garanti par l’État) en prêts participatifs sous forme de quasi-fonds propres s’inscrit dans cette logique. Elle doit donc bénéficier de moyens financiers suffisants. 

Les mesures en faveur de la transition écologique doivent permettre de sauver le présent en bâtissant l’avenir. La rénovation thermique des bâtiments, les transports et l’énergie sont essentiels pour la croissance de demain. Les sommes affectées doivent directement bénéficier à toutes les entreprises quelles que soient leurs tailles et ne pas nécessairement transiter par la sous-traitance. Pour être véritablement efficace et irriguer l’ensemble du tissu économique, le plan de relance doit bénéficier aux TPE-PME à la hauteur de ce qu’elles représentent dans l’économie française, plus de 98% du nombre des entreprises et près de la moitié des emplois du secteur marchand. 

Préparer l’avenir c’est également insérer les jeunes dans le monde de l’entreprise. Les aides à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans ou en alternance vont dans ce sens. Les entrepreneurs sont prêts à relever ce défi. 

Les territoires doivent être étroitement associés pour concilier priorités nationales et réalités locales. De même, les activités à fort taux de main d’œuvre doivent être spécifiquement ciblées dans une logique de filière sans oublier le secteur des services et du commerce. Aider le secteur du textile c’est aussi, par exemple, épauler les commerçants indépendants du secteur de l’habillement. 

Mais le succès et l’efficacité du futur plan de relance dépendra aussi des conditions de sa mise en œuvre. Pour contourner d’éventuels blocages administratifs ou règlementaires, il conviendrait de prévoir, dès à présent, dans les territoires, des « délégués à la mise en œuvre du plan de relance » ayant compétence pour lever les freins bureaucratiques. La seule mise en place d’un « comité paritaire de suivi » risque de s’avérer insuffisante. 

Enfin, cette relance par l’offre doit s’inscrire dans un contexte redonnant confiance aux entrepreneurs et aux consommateurs. Les indispensables mesuressanitaires doivent aussi prendre en compte la réalité des entreprises qui ne peuvent être tenues pour seules comptables de la propagation du virus. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #6 : focus sur l'avenant santé n° 9 de la CCN Syntec

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #1 : le régime santé de la CCN Syntec

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #5 : l'actualité des CCN Syntec, chimie, sécurité sociale

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #4 : zoom sur les dernières grandes actus CCN santé/prévoyance

You May Also Like

Bruno Angles rejoint le cabinet Oliver Wyman

Le précédent directeur général de l'AG2R La Mondiale, Bruno Angles, va rejoindre les équipes du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman. Notamment actif dans les domaines spécialisés des infrastructures publiques, de la finance, les transports et de la gestion des risques, ce cabinet américain est une entité du géant mondial du courtage Marsh. Bruno va y occuper la fonction de senior advisor. ...

Avis d’extension d’un avenant de prévoyance dans la CCN de l’import-export et du commerce international

Le ministre du travail et des solidarités envisage d’étendre, par avis publié le 12 décembre 2025, les dispositions de l’avenant du 13 novembre 2025 à l'accord du 19 janvier 2004 relatif au régime de prévoyance, conclu dans le cadre de la convention collective nationale de l’import-export et du commerce international (IDCC 43). ...