Mais où est passé Guillaume Sarkozy?

La semaine dernière, une source anonyme nous a recommandé de nous intéresser de près à la fusion de Malakoff-Médéric avec la Mutuelle Générale. Les choses se passaient mal et méritaient un “scoop”. Nous avons pris l’information en considération et nous avons décidé de ne pas la publier parce que, déontologiquement, nous avons estimé que les informations qui circulaient n’étaient ni vérifiables ni sérieuses. 

A la lecture des rétropédalages sur le sujet que nous lisons de-ci de-là, nous nous félicitons de notre prudence et de notre sagesse. Nous existons depuis 11 mois maintenant, mais (et l’occasion était trop belle pour ne pas l’évoquer) nous nous targuons d’un respect orthodoxe du sérieux de l’information. Nous divulguons de nombreux scoops qui font notre succès, mais nous ne publions jamais une information qui n’est pas vérifiée. Quand nous avons un doute, nous préférons nous taire plutôt que de nous tromper. C’était le cas sur l’affaire Malakoff. D’autres publications, plus anciennes, n’ont pas eu la même prudence (pour des raisons qui leur appartiennent) et ont répandu une fausse rumeur qui pourrait nuire aux personnes citées dans leurs colonnes. Cette fausse rumeur a fait les délices d’une presse largement subventionnée, qui s’auto-proclame sérieuse et professionnelle, et qui est condamnée aujourd’hui à démentir des affirmations bien téméraires, que nous n’avons pour notre part relayées que tardivement et avec beaucoup de pincettes, en émettant de sérieux doutes sur leur véracité. 

Chacun aura compris le plaisir malicieux que nous prenons à lire ces rétropédalages que nous pressentions: nous avons le statut de société de presse mais notre indépendance financière, notre jeunesse, notre ton nouveau, notre conception différente de l’information, nous valent parfois des sourires en coin (ou des attaques sous la ceinture) de la part de ceux qui prétendent être des professionnels et qui s’érigent en donneurs de leçons. Voir ces “professionnels” arrogants manger leur chapeau aujourd’hui nous amuse. 

Note prudence ne nous met évidemment pas à l’abri d’éventuelles erreurs ou imprécisions. Les erreurs sont humaines. Les imprécisions sont souvent voulues pour brouiller les pistes et protéger nos nombreuses sources qui ont besoin de l’anonymat pour pouvoir travailler. 

Nous sommes fiers des valeurs de Branches Info & Tripalio (partagées avec la Gazette de l’Assurance, qui délivre de nombreux scoop sur l’assurance) qui sont, l’expérience le montre, devenues rares. Elles nous rappellent que… la valeur n’attend pas le nombre des années. Elle tient largement à notre indépendance d’esprit et à notre volonté de décoder l’information autrement. Merci à tous ceux (nombreux) qui nous ont fait confiance en si peu de temps et qui ont fait le choix de souscrire à nos offres. Nous sommes souvent interrogés sur nos prix, qui sont élevés. Nous leur répondons aujourd’hui: produire une information sans concession, mais de qualité, qui ne confonde pas décryptage et règlement de comptes, qui choisisse de ne pas mettre en lumière le caniveau mais plutôt les vitrines derrière lesquelles se jouent les vrais enjeux qui nous occupent, tout cela coûte cher mais vaut son prix. 

Ces considérations étant posées, nous nous félicitons que Guillaume Sarkozy n’ait pas perdu son emploi, et nous nous félicitons de ne pas avoir contribué à nuire inutilement à l’un de nos lecteurs. 

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