L’ISO 45001 publiée : la santé et la sécurité au travail ont leur norme volontaire internationale

Ce communiqué provient de l’Afnor Normalisation

 

A l’instar de la qualité et de l’environnement, la santé et la sécurité au travail (S&ST) ont désormais leur norme volontaire internationale. L’ISO 45001 tout juste publiée conduit à développer une culture de la prévention et positionne la S&ST comme un enjeu stratégique pour la direction de l’entreprise. 

Après quatre années de travail, plus de 60 pays se sont accordés sur un cadre commun pour soutenir les efforts des organismes en matière de santé et sécurité au travail (S&ST). L’ISO 45001 propose en cela une approche managériale, calquée sur les modèles éprouvés de l’ISO 9001 pour la qualité et de l’ISO 14001 sur l’environnement. Objectif : procurer des lieux de travail sûrs et sains en prévenant les traumatismes et les pathologies liés au travail. 

Grands groupes, PME, TPE, administrations… Les pratiques visant à protéger la santé et la sécurité des salariés sont déjà encadrées par le Code du travail. La norme ISO 45001 se positionne en soutien : c’est un outil pour faciliter la mise en œuvre des moyens que se donne une entreprise pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés. Remplaçant le référentiel britannique OHSAS 18001, elle est destinée aux porteurs de démarches d’amélioration continue et aux professionnels des ressources humaines. L’ISO 45001 est d’application volontaire, et elle est recommandée pour qui souhaite déployer une méthodologie qui porte rapidement ses fruits et qui permette de rendre compte efficacement à la direction. 

Anticiper, au lieu de subirLa première innovation de l’ISO 45001 est de positionner le thème de la S&ST au niveau de la direction de l’organisme. Elle demande d’impulser une démarche de prévention, contrairement à l’OHSAS 18001 qui était plutôt orientée vers la résolution des problèmes constatés. Connaissance du contexte des activités, identification des parties prenantes pertinentes, liste des risques et opportunités, hiérarchie des mesures de prévention : la norme volontaire induit plusieurs nouveaux réflexes dans la conduite des activités. « En s’interrogeant par exemple sur la fréquence d’exposition aux risques et à la gravité des impacts, ou sur le niveau de connaissance des consignes de sécurité de la part des fournisseurs, l’entreprise peut anticiper les sujets majeurs pouvant avoir des conséquences, positives ou négatives, sur l’atteinte des objectifs en matière de santé et sécurité », illustre Florence Saillet, cheffe de projet en normalisation AFNOR, qui a coordonné la contribution de la France. Cela a d’autant plus de sens que la norme volontaire prévoit des exigences en matière de consultation et de participation des travailleurs et de leurs représentants dans la conduite de la politique S&ST.  

Faciliter les approches combinéesLa deuxième nouveauté principale de l’ISO 45001 concerne la forme du document. L’approche de la S&ST proposée est la même que celle définie dans l’ISO 9001 (satisfaction client) et l’ISO 14001 (préservation de l’environnement). Approche par processus, amélioration continue selon le modèle PDCA (planifier, réaliser, vérifier et améliorer)… Les auteurs du document sont partis du constat que les organisations conjuguent les normes de système de management, en liant par exemple les actions sur la S&ST et celles relatives à la prévention des accidents environnementaux, ou la S&ST et la qualité et l’environnement : d’où le fameux « QSE » pour « Qualité Sécurité Environnement ». Concrètement, les étapes pour mener la politique S&ST selon l’ISO 45001 sont les mêmes que pour l’ISO 9001 et l’ISO 14001. Cela permet d’élaborer un bilan global de la performance lors des revues de direction et donc de réduire le risque de divergences entre démarches qualité, sécurité et environnement.  

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...