Les salariés de Groupama Centre Atlantique réclament une hausse des salaires

Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.

Les syndicats de Groupama Centre Atlantique, dont FO soutenu par la fédération FO des employés et cadre, appellent les salariés à une mobilisation le 13 décembre. Parmi les revendications pour cette journée de grève : la demande d’une reconnaissance salariale, notamment en retour des efforts fournis par le personnel depuis la crise ainsi qu’une amélioration des conditions de travail qui pour l’instant ne cessent de se dégrader.

Si dans le secteur des assurances, les débrayages sont rares, le mécontentement grandissant concernant les rémunérations et conditions de travail a conduit à un appel à la grève le 13 décembre. La mobilisation est à l’initiative de plusieurs syndicats dont FO Groupama Centre Atlantique qui a reçu le soutien de la fédération FEC FO. L’une des premières revendications des salariés est la reconnaissance de leur travail et notamment par le biais des rémunérations.

Cela va faire 10 ans que les augmentations collectives sont gelées dans le groupe, explique Julien Xayasane, délégué syndical central FO au sein de Groupama Centre Atlantique. Toutes les augmentations sont individuelles et très faibles, 40 euros bruts mensuels pour un non-cadre, et pour un petit nombre d’employés, cela équivaut à environ 0,2 % de la masse salariale ! Dans un contexte où l’inflation atteint 2,8% en glissement sur un an, la hausse des rémunérations est un véritable enjeu pour les salariés.

Aucune prime Covid pour l’instant

Les salariés demandent aussi une reconnaissance pour les efforts fournis durant la crise alors que la grande majorité d’entre eux n’ont pas eu accès aux primes annoncées par le gouvernement, poursuit Julien Xayasane. La prime Covid n’a ainsi jamais été distribuée. Quant à la prime Macron, moins de la moitié des salariés l’ont perçue, et cela représentait en moyenne 250 euros….

Or, pendant les confinements successifs, tous les salariés ont continué à travailler, et les objectifs commerciaux n’ont même pas été adaptés. Lorsque les écoles étaient fermées, le télétravail n’était pas la règle. La direction demandait aux salariés de se reposer sur le conjoint !, rappelle avec indignation le délégué.

En cinq ans, un net recul de l’emploi

Plus largement, les syndicats dénoncent la dégradation des conditions de travail, avec notamment une forte augmentation de la charge de travail. Ces 5 dernières années, sur 1 700 salariés, on en a perdu 200 avec des départs non remplacés ou des changements d’organisation, précise le militant.

Ces restructurations internes notamment, ont eu un lourd impact sur le volume de travail devant être assumé par les salariés restants. Concrètement, indique le syndicat FO, cela s’est souvent traduit par des journées à rallonge et entre autres des heures supplémentaires imposées…

Les mobilisations se multiplient

Les organisations syndicales ont notamment appelé à un rassemblement devant le siège du groupe à Niort. Le 15 décembre est programmée par ailleurs, une réunion du CSE et le lendemain, une autre dans le cadre des NAO. Cette mobilisation est un moyen de faire pression, souligne Julien Xayasane.

Pour le délégué FO, ce ras-le-bol des salariés résulte d’une politique systémique du groupe. D’autres mobilisations ont d’ailleurs eu lieu dans d’autres endroits, relève-t-il. Et chez Groupama Centre Manche, les salariés avaient déjà débrayé une heure le 2 décembre dernier et sur les mêmes revendications. Une mobilisation, à l’échelon national, des salariés de Groupama n’est pas écartée…

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