Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat : CGT
Le président de la République a enfin abandonné l’idée de constitutionnaliser la déchéance de nationalité et les mesures de l’état d’urgence.
Après 4 mois de controverses au sein du gouvernement et de luttes menées par de nombreuses organisations dont la CGT, nous pouvons nous féliciter de cette décision.
En effet, à la CGT nous ne souhaitons pas opposer l’exigence de sécurité et le respect des libertés publiques, de même nous ne cautionnons pas la division de la population avec des mesures stigmatisantes telles la déchéance de nationalité et l’apatridie.
Bien au contraire, face à une recrudescence d’attentats terroristes, le gouvernement doit opter pour des mesures efficaces en renforçant notamment l’Etat de droit, la démocratie, les libertés publiques qu’elles soient individuelles ou collectives.
D’ailleurs si une 1ere bataille est gagnée, d’autres sont encore à mener, puisque le projet de loi sur la réforme de la procédure pénale introduit, dans le droit commun, des mesures de l’état d’urgence telles les assignations à résidence et retenues administratives.
Il est donc très clair que les luttes menées sont toujours nécessaires et utiles pour peser sur les choix et les décisions politiques qui ont un impact direct sur nos conditions de vie et de travail.
Espérons que ce nouvel épisode inspirera ce gouvernement, le dotera d’un bon sens et d’une écoute constructive pour le retrait du projet de loi sur le travail, pour une évolution du code du travail digne du XXI ème siècle.